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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 02:12

Ils sont loin d'être courants, on va dire qu'on en a douze par siècle et que malgré ma fascination pour eux je ne pourrais pas forcément me situer dans chacun. Le 12 décembre 2012 - j'écris cet article en avance - sera un jour tout à fait comme les autres a priori. Je ne parle pas de fin du monde, non, ni même de mariage comme le 7 juillet 2007 ou pire, des naissances programmées le même jour. Non. Le 12 décembre 2012 des enfants naîtront, peut-être programmés aussi, d'autres vieux et moins vieux mourront, les cycles se suivront et j'aimerais être en mesure de vous citer de tête l'extrait du sûtra du Lotus qui m'avait tant plus il y a de cela tant d'années, mais j'en suis incapable. Mes excuses.

Cela parlait des cycles de la souffrance asbolue qu'est la Vie sur cette Terre.

Je chercherai.

 

12 décembre 2012. Je me demande en vérité si les gens nés le 13 deviendront des frustrés, si ceux nés le 11 garderont toujours un train d'avance sur les événements qui jalonnent l'existence humaine et universelle et intersidérale. Ils auront en tout cas mon âge entre 2043 et 2044. Un peu trop tôt pour Wong Kar-Wai, oui. Inutile d'essayer de prédire ce que seront ces années, et pourtant c'est irrésistible nous le savons bien. J'aurais pour ma part 61, ou 62 ans, l'âge de mon père aujourd'hui, qui garde la santé, et j'en suis heureux, déjà pour lui, pour ma famille et nos proches, et aussi un peu pour moi, car si ce n'était pas le cas ma vie se transformerait techniquement en enfer.

Pourquoi parler maintenant de mon père ? Parce qu'à propos de ces dates charnières j'ai une anecdote amusante - je l'espère - à vous raconter.

Je l'ai déjà écrit plusieurs fois, je suis né le 10 septembre 1981, aux alentours de minuit vingt ou minuit et demi. Mon père m'a raconté qu'il aurait beaucoup aimé que je naisse plus tôt, le 9 septembre, car il est vrai que naître le 9/9/81, dernier jour carré du XXème siècle, aurait eu beaucoup plus d'allure. Malheureusement, le ciel en a voulu autrement, et j'ai beau avoir été expulsé du ventre de ma mère comme un boulet de canon - dixit elle-même - je suis tout simplement né trop tard pour être né quand il faut. Mon père a tenté de parlementer avec les infirmières, l'hôpital, mais rien n'y fit. Ils n'ont pas cédé. Peu importe que l'heure légale ne soit pas l'heure exacte du soleil et qu'à cette heure exacte du soleil je sois bien né le 9. Je suis né trop tard pour être né quand il faut, oui. Non seulement en pleine nuit, mais en retard sur une jolie date.

Mes premiers ennuis sont arrivés très vite après ça mais je ne suis pas là pour vous écrire mon autobiographie. Même son début.

Non, le 12 décembre 2012 je ne sais pas ce que je ferai, enfin si, j'en ai une petite idée. Je serai perdu en forêt pour mon plus grand plaisir et je laisserai le monde décider de la Vie et de la Mort à ma place. Je me réserverai la Nature.

Le 12 décembre 2012 est une jolie date, oui, assurément, et je suis, dans mon pessimisme sans égal, obligé d'avoir une pensée pour celles et ceux qui naîtront le lendemain.

Je prierai longuement et sincèrement pour qu'ils aient une vie plus belle, plus riche, plus épanouie que la mienne.

 

En 2043 j'espère bien que j'aurais fait mes adieux depuis longtemps. Trop de frustration, de haine, d'amour à sens unique vous liquéfient le cerveau. Croyez-moi. 2044, oui. Il se peut qu'on ait alors tous très chaud et très soif. C'est comme ça que je le vois. Je crois en la paix relative, mais quand les milliards d'humains à naître seront au bord de la déshydratation permanente, je crains que nous vivions la pire des guerres jamais imaginées.

 

2012, 2043, 1981. Pourquoi pas. Au Japon, un beau soir, au travail j'ai rencontré une jeune femme - j'étais moi-même jeune alors - née exactement ce même jour du 10 septembre 1981. Ça ne m'était jamais arrivé et ça ne m'est plus arrivé depuis. Elle ne m'avait pas l'air plus traumatisée que ça. À part le fait que je crois bien qu'elle servait d'escort girl à un homme plus âgé qu'elle. Mais ici j'extrapole.

 

Pendant longtemps, maintenant que j'y pense, j'ai cru être né le même jour que Dylan Klebold, l'un des deux tueurs de Columbine. C'est ce dont je me souvenais. Apparemment, non, il était du 11. Encore plus à la ramasse que moi, ça existe.

 

De toute façon, pour positiver un peu, rappelons-nous ensemble que le 9 septembre 1981 est mort cette vieille ordure de Jacques Lacan.

Finalement oui, ça a peut-être du bon d'être arrivé en retard. Tant qu'on ne me parle pas de réincarnation........


 

Bref, oublions tout ça et redevenons sérieux.

Ayez juste de ma part une pensée pour ces enfants du 13 décembre 2012. Merci. Et oubliez la fin du monde. Nous aurons soif bien avant qu'elle n'arrive.

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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 08:22

Keine Angst, qu'il a dit. Il m'a regardé, il a ri de mes yeux surpris et m'a dit : keine Angst.

J'ai beaucoup bu pour arriver jusqu'ici. Je suis passé par plusieurs stades, plusieurs points. J'ai pris des photos, des vidéos, j'ai marché, j'ai bu. Je me suis bouché les oreilles aussi, attaqué par le volume militaire en opération de la musique au Berghain. J'ai suivi des filles, j'ai marché, j'ai bu, j'ai un peu pris le train, le métro, le tram. Keine Angst, qu'il a dit. J'ai marché, oui, Dieu que j'ai marché.

Ne t'en fais pas pour moi, mon ami, non, je n'ai keine Angst. Le vocabulaire allemand j'en garde trop peu. Mais la peur, die Angst, je te le dis, écoute-moi bien, je sais, je sais bien, je ne l'ai pas. Je ne l'ai plus. Je suis bien entouré, mes heures sont comptées. Elles m'abandonneront comme les milliers avant elles. Elles oublieront comme les milliards d'après. Ne t'en fais pas pour moi, je n'ai keine Angst. Je me sens vieux et dépassé, mais je n'ai pas peur. L'expérience est rare, je la chéris. Je suis ralenti et paisible dans la douleur de ne jamais jouer dans ma ligue.

Keine Angst, qu'il a dit. Moi, je me laisse aller à la sérénité par la sérénité pour la sérénité. Non, je n'ai pas l'habitude. Je le concède. Et Non, non, je n'ai pas peur, c'est un fait réel, spontané, pernicieux dans ses excès. Souvent je mens, il est vrai, souvent je mens mais ici, sous la Terre, d'anciennes visions que je croyais oubliées s'offrent à moi en vestales blasées de leur sacerdoce.

 

Et les vestales me disent : Regarde-toi, regarde-toi, tu n'as pas peur, mais le feu s'éteint, le feu s'éteint et toi tu bois, tu ne fais que boire, boire et attendre platement celles qui n'existent pas. Nous non plus, nous n'avons pas peur, nous savons périr chastes ou impures, fouettées et brûlées vives, ou enterrées vivantes. Mais nous sommes fatiguées. Nous voulons avancer. Nous faisons corps avec toi pour te prévenir du danger qui vient tandis que tu fais semblant de ne pas nous écouter. Le feu s'éteint, oui, le feu s'éteint, et un jour tu souffriras autant que nous.

 

Keine Angst, qu'il a dit. Non, putain, non, je n'ai pas peur, je n'ai plus peur de rien, je n'ai survécu à rien et ne fais rien que traîner mes guêtres de place en place, de parcs en parcs et de sous-sol en sous-sol.

Keine Angst, je me rends compte, c'est le temps lui-même qui a coulé sous les ponts, dans les canaux, dans les torrents, dans les bouteilles qui crissent et les verres qui claquent. Nous nous hydratons tous au même liquide, oui. En tentant d'occulter le fait que du point le plus haut vers le point le plus bas il nous écrasera toujours.

Où que nous soyons nous trébuchons sur les mêmes aspérités de la vie, la vraie. Ici à  Berlin elles prennent une forme particulière. Quand à cinq, six heures du matin les jeunes descendent encore. Quand à sept heures on ne voit pas l'aube brumeuse succèder à la nuit brumeuse. Quand on ne se connaît pas et qu'on se dit tout. Quand les coordonnées s'échangent. Quand elles ne s'échangent pas. Quand nous rentrons seul.

Les codes ne changent pas, non. On vieillit, on meurt aussi parfois j'imagine, mais les codes ne changent pas. Ou si peu. Sans vraiment de subtilité, non. À chaque époque sa musique, son alcool, ses caves, son obscurité, ses drogues et sa baise. Mais à chaque époque aussi cette impression d'être en dehors de tout et de tout le monde. Cette impression de se tenir en triste spectateur permanent d'actes, d'images, de sons et de paroles plus ou moins inoubliables, riches, drôles, actées, datés.

Keine Angst, qu'il a dit, lui. Rien d'inoubliable, de riche, de drôle, d'acté ou de daté, il est vrai.

Sauf pour moi, je suppose.

Je n'ai keine Angst, non. Ma Pilsner à la main je suis assis à côté du vestiaire et je vois, je regarde, j'admire, je m'interroge, j'analyse, je rejette, j'envie, je gère, j'interagis avec le climat et les gens. Oui. Je ne connais pas la peur, en ce long instant précis elle est derrière moi.

Les vestales râlent de plus en plus fort, il se peut qu'elles finissent par m'abandonner à leur tour. Mais soudain apparaît sur ma gauche une jolie jeune fille qui me caresse la joue en prononçant mon nom. Elle s'est souvenue de mon nom. Les vestales, ébahies par tant de hardiesse, se calment rapidement.

Cela ne durera pas. Elle s'est souvenue de mon nom pour l'oublier dans l'heure, et les vestales riront alors à gorge déployée avant de reprendre leurs jérémiades.

 

Je n'ai keine Angst, cher ami anonyme, je te le confirme, je n'ai keine Angst. La musique se fait de plus en plus forte. Elle est bonne, corsée, décalée, fédératrice comme je les aime. Tellement forte, oui.

Je me mets à parler aux vestales de façon à ce qu'aucun humain ne puisse entendre. Je leur commente l'action, je leur décris les gens. Alors elles finissent par se taire. Je leur fais part de mes conclusions. Je leur rappelle mon âge, je leur rappelle où je suis, ce que je bois, combien j'ai bu, qui je viens de rencontrer, qui je voudrais rencontrer, qui je voudrais connaître, qui je voudrais revoir. Je les supplie de me laisser croire quelques minutes encore que je reverrai ce monde-là. Et surtout je les enjoins à ne pas céder à la peur.

Cette peur irraisonnée de regarder la vie passer devant vous, sans même sentir une seule seconde l'envie de l'attraper par le bras et lui dire de ne pas filer trop loin trop vite. De ne pas vous abandonner. De ne pas vous rater. De vous laisser une chance.

La peur cristallisée de comprendre à quel point la vie ne fera que vous passer la main sur le visage.

La peur réelle qui surgit comme une lame de fond quand vous comprenez qu'elle s'est souvenue de votre nom et qu'elle n'en fera rien de plus.

 

Keine Angst, qu'il a dit.

 

Non, je n'ai pas peur, non. Mais certains matins gris enfin au milieu du silence de la ville et des vestales qui hurlent, je me demande quand j'arrêterai d'être terrifié par les liquides sous les ponts.

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 04:44

Ces derniers temps, j'avoue, je vais moins au cinéma, ce qui me permet de m'arrêter et de vous parler rapidement de la dernière horreur que je viens de voir hier : Après Mai, d'Olivier Assayas.

De lui, j'avais vu Demonlover, Clean et Boarding Gate qui chacun dans leur genre m'avaient poliment fait chier, mais j'arrivais à admettre que cela puisse plaire à une certaine frange de la population de critiques bien parisiens et de spectateurs se sentant obligés d'aimer. Non, je suis sévère, ces films avaient au moins certaines qualités esthétiques.

Et celui-ci ne déroge pas vraiment à la règle.

On est avant tout dans du "cinémaaa français" tiqueux fémisseux, donc c'est forcément autobiographique autofictionnel prétentieux.

1971, Paris, et les manifestations lycéennes réprimées dans la violence. Le film commence bien, assez dur. La suite immédiate n'est pas mal non plus, on suit le héros et ses copains dans leur besoin de se rebeller face au système. Ils vont loin mais pourquoi pas. C'est l'époque où être de gauche pouvait encore, à la limite, signifier quelque chose. Intéressant, au moins du point de vue documentaire. Surtout qu'évidemment, les jeunes personnages ne sont pas de gauche, mais plutôt anarcho-communistes. Et qu'au final on voit bien qu'ils ne savent pas à quel saint politique se vouer. Et c'est tant mieux, et c'est assurément là-dessus qu'Assayas aurait dû faire tourner son film. La photo est jolie, et la musique est à l'avenant, très bien choisie, et elle le restera tout au long des 2 heures que dure cet interminable machin. Quelle chance.

Et le machin a eu le prix du meilleur scénario à Venise. Ça peut objectivement se concevoir. Pour quiconque aime l'histoire - et j'en fais partie - il pourrait y avoir un très grand intérêt à se pencher sur ces années particulières de notre histoire. Juste avant la Crise.

Malheureusement, très très vite s'installe un très très grand malaise qui devient très très vite insupportable lorsqu'on se rend compte que tout le monde fait semblant de pas le voir.

En quelques mots clairs, c'est horriblement, douloureusement mal joué. Plus que ça. C'est à se tirer une balle tellement les acteurs sont mauvais, et qu'il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. C'est à se tirer une balle d'imaginer un cinéaste, avec une telle expérience, se satisfaire d'une telle immondice de casting. Alors, énervé, très énervé, on revient chez soi, et en quelques clics on apprend que la majorité des acteurs sont débutants... Et alors ? Ça justifie tout ? Ça justifie les dialogues inaudibles, plats, inconsistants ? Ça justifie la mono-expression commune à tous les gamins ? Ça excuse l'absence totale d'émotion ?

Non, évidemment non, et ça met potentiellement en colère de voir des journaux - toujours les mêmes - porter aux nues un tel ridicule.

Mention toute spéciale à Carole Combes, la première amoureuse du héros. J'avais pas vu pire jeu depuis... depuis... Ah. En fait non, j'ai jamais vu pire dans un film qui se veut haut de gamme. C'est assez difficile à décrire, et très facile à imaginer. Une sorte de fille sans intérêt, sans étincelle dans les yeux, a priori - je dis bien a priori - jolie. C'est important à noter, parce que le héros est amoureux d'elle et qu'on a beau tourner le truc dans tous les sens, on se demande vraiment bien pourquoi. Elle balance ses répliques et se tient dans son rôle d'une manière tellement plate que même la Belgique prendrait peur. Et encore, plat, quand on comprend ce qu'elle dit.

Elle garde un regard vide que parfois j'ai pu retrouver chez certains chiens que j'ai croisés dans ma vie. Une diction si inodore, incolore, sans saveur qu'une page du Journal Officiel passerait pour du Ronsard. Mais je ne veux insulter ni Ronsard ni le Journal Officiel.

Bref, une horreur absolue qui pourrit le film presque de bout en bout.

Aucun humour, aucune fantaisie. Les gamins sont censés avoir moins de 20 ans. Le réalisateur semble penser que déshabiller les filles fera passer la pilule. Mais je me suis déçu. Oui. Parce que non, la pilule est pas passée chez moi, du tout. Normalement, je suis un mec basique, binaire, stupide, content dès qu'il voit des boobs, mais là...

Les filles - on va les réduire au nombre de trois - sont tellement ternes qu'elles en deviennent laides. Je peux à la rigueur épargner - un peu - Lola Créton, mais les autres...

Outre la Jane Birkin de supermarché que j'ai citée au-dessus, on a aussi une Américaine, Leslie, interprétée par on s'en fout désolé une rousse, et là... j'avoue je répète, je suis basique, con, binaire, une rousse à l'écran aurait dû m'intéresser, mieux, m'émoustiller, mais après deux minutes...

Dieu qu'elle n'a aucun intérêt. Dieu qu'elle ressemble à un cocker malade. Dieu que son personnage me donne envie de courir dans la direction opposée. Dieu, ô mon Dieu dites-moi ce que j'ai fait pour mériter une telle torture cinématographique. J'ai péché par prétention ? Par naïveté ? Par snobisme ? J'ai cru que le cinémaaa français pourrait m'émouvoir, m'apprendre quelque chose d'utile ?

 

Attendez, attendez, le plus marrant c'est que certains spectateurs allocinéens osent écrire noir sur blanc "félicitations aux jeunes acteurs, tous formidables".
Je les soupçonne de venir directement de la boîte de prod, voire d'être leurs agents. Franchement.

Je vais passer rapidement sur les garçons, ce serait mauvais pour mon cholestérol. Vous avez un roux - encore - avec une énorme touffe sur la tête. Censé être un activiste exalté. Il aurait pu, il aurait dû être beau, touchant, amusant, irritant. Un jeune quoi. Il est juste pathétique d'ennui.

Le héros ? Quel héros ? Ah oui, le gamin à la mèche dont le seul mot d'ordre est de faire semblant de s'impliquer puis de laisser tomber ? Alors c'est un anti-héros ? Mais attendez, attendez, un anti-héros, c'est toujours un peu drôle, en général, non ? Non ?

 

Assayas, franchement, de mon côté, je sais, je suis irrécupérable, on me dit souvent que je suis né vieux, mais vous, vous, avez-vous déjà été vraiment jeune ? La jeunesse, oui, vous savez, quand on rit, sourit, pleure, crie, VIT quoi...

Les années 70 ? Où ça ? Dites-moi où !

La révolution ? Vous croyez que vos personnages sont crédibles dans leur envie de faire la révolution ?

Le cinéma, c'est un art vivant. Pas seulement des lignes de mauvais dialogues à sortir les unes à la suite des autres comme si on pointait à l'usine. Le cinéma et les acteurs sont là justement, normalement, parce qu'ils ne veulent pas pointer à l'usine. Vos jeunes sont aussi tristes qu'un Noël passé seul.

Sans même parler du fait que les personnages qu'incarnent ces acteurs sont pour la plupart censés interpréter des artistes ? C'est une blague ? C'est ça, un artiste ? Vous étiez comme ça à 18 ans ? Mon Dieu.

 

J'irai pas sur le chemin de la sobriété des acteurs, du naturalisme. Il y a des milliers d'exemples bien meilleurs que ce salmigondis indigeste et mal maîtrisé d'idées démodées posées à la va vite sur de la bonne musique. Le naturalisme, si je le veux, je vais le chercher chez les frères Dardenne, par exemple, et je le trouverai. Des débutants ? Émilie Dequenne aussi était débutante, et ça avait une autre allure, vraiment...

 

Non, franchement, ce film est intenable sur la durée. On se fait chier, mais en s'énervant, méchamment. Pas la moindre note d'humour. Pas le moindre éclair d'émotion. Je ne plaisante pas. J'en tiens pour preuve cette scène de soirée où le héros s'en va sans dire au revoir à son Amoureuse et qu'elle le cherche. Rien qu'à y repenser, je me dis qu'il faut mieux en rire qu'en pleurer. Il y a même un incendie qui va l'obliger, elle, à sauter par la fenêtre. Et à se tuer. Là, vous comprendrez bien que n'importe quelle actrice cherchera, même sans dialogue, à insuffler un minimum d'inquiétude, de tristesse, d'interrogation, puis de désespoir, de peur, de fatalisme dans l'attitude, dans le regard. Mais non. C'est du cinémaaa français et Carole Combes nous gratifie tout le long de sa grande scène de sortie d'une magnifique gueule inerte de mannequin sur un podium. À part ridicule, pathétique, lamentable, je crains manquer d'adjectifs pour finir cet article, qu'il se peut que je modifie par la suite pour y rajouter de mon fiel de chômeur frustré.


Mais après tout, puisque les critiques sont dithyrambiques, voyez-le, ce film, et pensez à ce que je viens d'écrire, peut-être.

 

Je n'aurai de cesse de m'insurger contre ce cinéma-là. Mal joué, prétentieux, péremptoire. Je n'aurai de cesse de cracher sur Despleschin, Rohmer, Godard et sur celles et ceux qui me crachent dessus parce "qu'ils ont lu les Cahiers" et qu'ils savent mieux que les autres ce qui est bon, et vrai.

J'essaierai plutôt de vanter les mérites - même s'ils en ont pas besoin - des gens comme Jacques Audiard, Kervern et Delépine, qui voient les choses différemment, en matière de vérité à l'écran.

Même François Ozon. Je crois que je serai en mesure d'apprécier les films de François Ozon. Mais c'est certain je ne cautionnerai plus Assayas.

 

C'est juste que des fois, le cinéma français me sort par les trous de nez.

Un jour, promis, j'essaierai de vous parler d'un film de chez nous qui m'a plu.

 

L'exemple typique de ce "Après Mai" me déprime pas mal, j'en suis désolé. Surtout quand on le met, par exemple, en face du film de Ben Affleck, Argo, que j'ai vu juste avant.

Oui, allez plutôt voir Argo. C'est drôle, prenant, instructif, historique, romancé, plein de tension. Biaisé certes, mais BIEN JOUÉ. Bref, Américain dans le bon sens du terme. C'est tout simplement ce que j'appelle du cinéma.

Allez sinon voir la Chasse, de Vinterberg. C'est pas très fin, des fois pesant, énervant, attendu, à la limite du Lars von Trier - beurk - mais BIEN JOUÉ. C'est tout.

 

Je sens qu'il se peut que je regrette un jour ces derniers conseils. Mais ils sont le fruit du moment, de l'instant. Vinterberg, lourd, oui, même Vinterberg, plutôt qu'Olivier Assayas, prétentieux, lent, raté. Parce que 1971 a forcément dû être plus fun que ça. Juste avant la fin des 30 glorieuses, et notre arrivée à nous, les chanceux, les enfants de la Crise. C'est pas possible autrement.

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 03:33

Si les serments ne tiennent pas alors qui tiendra ? 3 ans de blog je ne sais pas si ça se fête, si ça s'annonce, ou même si ça signifie quelque chose quand le rythme de publication baisse autant mais, disons quand même que ça peut faire une occasion d'écrire un mot malgré tout. Bientôt 333 articles aussi d'ailleurs, ou, en moyenne, un article tous les 3-4 jours. Ce qui n'est pas trop ridicule j'espère. Flemme de calculer.

 

Baisse évidente du rythme de parution, donc, mais en contrepartie, j'en suis bientôt à 100000 mots dans le roman dont je vous parle depuis longtemps maintenant. Ce qui n'est pas trop mal non plus. Même si c'est vraiment pas tout à fait fini, je vous épargnerai mes inquiétudes quant à la longueur ou la qualité de ce sur quoi je travaille. Vous vous en doutez déjà, que je doute, et ce serait pas très constructif, utile, pertinent ou euh... fédérateur ?

 

Donc, si j'écris aujourd'hui c'est juste pour marquer un peu le coup, c'est pour dire et répéter que non, ces pages ne sont pas mortes, et que j'espère qu'elles plaisent aux quelques celles et ceux qui tombent dessus. Parce qu'apparemment oui, j'ai encore quelques personnes qui entrent dans mon atelier et ça me ferait toujours d'ailleurs très plaisir d'apprendre à en connaître une partie. Vous me direz que c'est le côté aléatoire et magique du teurnet et je vous répondrai que vous aurez raison. Les gens tombent sur ma boutique, comme ça, ne reviendront jamais plus, mais si certaines lignes les font sourire ou s'interroger alors je n'aurais pas complètement perdu mon temps. Mieux, s'ils y trouvent quelques réponses - qui sait ? - alors je serai comblé.


En tout cas, 3 novembre, 3 ans, 333 articles, bientôt 13000 visites et 43000 pages vues, si on enlève les miennes, c'est vraiment pas extraordinaire, voire pitoyable - surtout le rapport visites/pages vues - et ça ne risque pas de s'arranger de sitôt mais ça me plaît quand même, dans mon obstination surannée à ne pas lâcher le peu que j'ai, à tenir ma promesse de continuer, et dans mon affection pour les personnes adorables qui me laissent des commentaires.

Voilà, inutile d'en faire des tonnes, non plus. En revenant chez moi ce soir je me suis dit que j'allais faire dans l'épique, un truc qui ressemblerait à du Boulet en prose, mais voilà, je ne suis pas Boulet et je fais, maintenant là tout de suite, plutôt des chiffres pas épiques du tout. Ce qui est sûr, c'est que je vous remercie de votre attention et espère pouvoir pondre des textes plus inspirés d'ici les 3 prochaines années.

À bientôt. Prenez soin de vous.

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 04:44

 

LA CHANSON DE MAMAN/ OKAASAN NO UTA

Je ne te connaissais pas encore que je priais

ma main sur mon ventre toujours je me demandais

 

fouhouhou, fouhouhou, à qui tu ressemblerais

fouhouhou, fouhouhou, quelle voix tu aurais

 

tes grandes pupilles sont un miroir où je vois mon reflet

de grosses larmes coulent sur tes joues

 

ma ma ma ma ma ma, viens, le repas est prêt

pa pa pa, pa pa pa, viens, on va se promener

 

tu as les yeux tout rouges et tu te recroquevilles

explique-moi, dis-moi tout, tu sais je t'écoute

ne t'inquiète pas, non, je n'irai nulle part sans toi

quoi qu'il advienne quoi qu'il se passe nous resterons ensemble

 

j'aime bien mieux quand tu me souris

c'est là que tu me redonnes du courage si parfois je fatigue

 

louloulou, louloulou, viens, on va chanter des chansons

wahaahaaa, wahaaahaaa, viens, on va ronronner comme des chats

 

li la la, li la la, surtout grandis bien fort

 

on déblaiera la neige, on comptera les nuages, on jouera sous la pluie, les cheveux au vent

on se roulera dans les fleurs, on fera siffler les brins d'herbe, sur deux jambes ou à quatre pattes

 

l'aube nouvelle

la brise nouvelle

sont là pour toi et rien que pour toi

 

l'aube nouvelle

la lumière nouvelle

et le monde n'appartiennent qu'à toi

 

cette aube nouvelle

cet arc-en-ciel nouveau

et ce monde qui regorgent de merveilles à découvrir

 

deux chemins s'ouvrent devant toi, il ne tient qu'à toi de choisir,

aussi loin que ton regard porte, tu verras lequel

 

maintenant, je crois bien que je ne peux rien faire de plus pour toi

 

et un beau jour, quand tu devras me quitter,

sois sûr que je serai là pour te regarder partir, je sourierai

 

houhouhou, houhouhou, même si j'avoue, je serai un peu triste

wahaahaa, wahaahaa, alors vis ta vie pleinement, s'il te plaît.

 

 

 

 

mada minu anata aemasu yô ni

onaka o sasuri itsumo negatta

 

 

fuuu, fuuu, donna kao shiteru ka na

fuuu, fuuu, donna koe o shiteru no

 

ookina hitomi watashi o utsusu

namida no tsubu ga hoho ni hajikeru

 

manma, manma, oide, gohan dekita yo

ta ta ta, ta ta ta, sanpo ikô yo

 

nakiharashita me de hiza o kakaeru

wake o kikasete subete hanashite

daijôbu doko e mo ikanai yo

nani ga atte mo issho ni iru yo

 

anata no waratta kao ga suki yo

ochikonde itemo genki o kureru

 

ru ru ru, ru ru ru, oide, uta utaô yo

uoon, uoon, oide, nodo narasô yo

 

ki ra ra, ki ra ra, nobi nobi sodatte okure

 

yuki o kake, kumo o kazoe, ame ni asobi, kaze ni fukarete,

hana ni umore, kusabue narasô, yonbon'ashi de, nihon no ashi de

 

atarashii asa

atarashii kaze

anata no tame ni junbi sareta no

 

atarashii asa

atarashii hikari

sekai wa anata no tame ni aru

 

atarashii asa

atarashii niji

sekai wa fushigi ni michiteiru

 

futatsu no michi no dochira ka erabi haruka kanata

mitsumeru manazashi

 

shite agerareru koto mô nani mo nai no kashira

 

itsuka anata ga tabidatsu toki wa

kitto waratte miokutte ageru

 

uuu, uuu, demo chotto samishii ka na

uoon, uoon, onegai shikkari ikite

 

 


Ann Sally : okaasan no uta (2012)

 

musique : Takagi Masakatsu

paroles : Hosoda Mamoru

transcription et traduction française : injektileur

 

 

Cette chanson est donc le thème principal du dernier film de Hosoda Mamoru, "Les enfants loups, Ame et Yuki", sorti fin août dernier.

J'ai hésité pas mal entre traduire les mots eux-mêmes, ou essayer de faire jouer le nombre de syllabes pour en faire une adaptation chantable en français. Vous verrez que, par flemme probablement, j'ai en gros opté pour la première solution. Quitte à compléter par la suite. Comme d'habitude, ça sera toujours sujet à remarques et à critiques et c'est tant mieux.

 

Quoi qu'il en soit c'est une chanson magnifique pour un film magnifique que je vous conseille plus que vivement. Les salles le diffusent encore un peu partout, et sinon, il vaudra vraiment l'achat d'un DVD ou d'un Bluray à sa sortie, faites-moi confiance.

 

En fait, j'ai choisi de traduire cette chanson pour deux raisons : la première, évidente, c'est que je l'aime beaucoup et la deuxième, c'est qu'elle n'est étrangement pas sous-titrée dans le film. Ce qui est très dommage. Mon grand plaisir serait alors que des fans français curieux tombent sur cette page et voient que les paroles sont évidemment complètement dans le sujet du film.

 

Ça traite de l'amour d'une mère pour ses deux enfants pas comme les autres, à la fois humains et loups, et qu'elle décide d'emmener à la campagne, après la mort accidentelle du père, pour, donc, les laisser choisir entre les deux voies. Celle de la nature ou celle des hommes.

 

 

Et à part ça, oui, je suis désolé de beaucoup moins poster ces derniers temps, vous vous en doutez. Je vous présente comme à chaque fois mes excuses sincères. Je fais de mon mieux, en fait.

Bref, portez-vous bien et n'hésitez pas à voir ce film.

 

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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 02:22

Je suis persuadé que vous avez déjà remarqué comment, aux informations télévisées - et ceci est international - dès qu'on parle d'économie, du travail, du chômage, on nous montre à l'écran des gens, voire des pieds seulement, qui marchent. C'est à se demander à quand remonte cette tradition étrange qui veut que lorqu'on a rien à montrer, on montre des gens, souvent de dos, qui marchent. je ne suis pas contre, mais je suis pas pour non plus. J'aimerais juste des réponses. Est-ce un manque total d'imagination, ou un effet de style obligé, voire une convention, comme un point à la fin d'une phrase ?

C'est frustrant parce qu'au cours d'un sujet d'une ou deux minutes on sait qu'on va y avoir droit. On l'attend, on l'attend et paf, on y coupe pas. C'est comme les scientifiques avec leur pipette dès qu'on parle des doctorants ou des chercheurs. En oubliant que les chercheurs en histoire, en mathématiques, en littérature ça existe aussi, j'en ai rencontrés.

Les informations télévisées sont codées par des mécanismes qui pour la plupart datent d'une grosse trentaine d'années, et ce ne sont pas les nouvelles technologies qui vont changer la donne et les fondamentaux. Je suppose que depuis l'arrivée des chaînes d'information continue l'angoisse des réalisateurs se résume à une grande question : "Que montrer quand on a rien à montrer ?"

Ou comment meubler avec rien, quitte à en devenir ridicule.

Quoi qu'il en soit, je me demande bien qui est la personne inspirée qui a décidé un jour de montrer des gens qui marchent pour meubler un sujet sur l'économie, le travail ou le chômage. À l'origine, l'idée devait être bonne. Mais si obligation il y a d'avoir des "vraies images" à la télé, pourquoi ne pas balancer dans le kitsch kawaii avec des animaux partout ?

 

Tensions sociales ? Foutez des ours !

Carnet rose ? Des lapinous !

Grèves ? Des lions !

Départs en vacances ? Des oiseaux ! Logique !

Départs à la retraite à 60 ans ? Des chevaux !

Canicule ? Des lézards !

Retour de vacances ? Des écrevisses !

Chômage ? Des paresseux ! Bien que là, l'image en devienne un peu colorée politiquement.

Attaques terroristes ? Des fourmis ! Pourquoi ? Parce que les fourmis sont conditionnées pour se battre et se sacrifier pour une cause, leur reine, qu'elles sont incapables de remettre en question. Bref.

Assassinat au sein de la pègre ? Des loups !

Scandales sexuels ? Des bonobos !

Scandales financiers ? Des hyènes !

Sports ? Des guépards !

Showbiz ? Des chats, mes chers amis, évidemment, des chats !

 

 

Vous aurez compris. Il faut meubler, mais il faudrait meubler correctement, avec des poils et des plumes et des écailles. Je pourrais allonger la liste mais je compte aussi un peu sur vous.

Eh oui. Merci d'avance.

Portez-vous bien toujours.

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 03:33

Ici il s'agit d'une jeune femme bien sous tous rapports, avec ses grands succès, ses petites joies, ses passages de vie communs. La trentaine et des brouettes sa vie est sur des rails, des vrais, des riches. Rien d'original et pourtant, dans ses créations elle s'épanouit. Elle fout des baffes, elle en reçoit, et elle pleure et elle rit plus ou moins publiquement.

 

Imaginez maintenant sa petite vie sentimentale bien réglée, tellement bien réglée. Imaginez maintenant, tellement banale, la rupture auto-cataclysmique.

 

Que va faire la jeune femme bien sous tous rapports ? Donnons-le en mille : elle s'exporte en Australie. Elle se translate. Et on s'en fout. Certes, on s'en fout. Mais penchons-nous sur le fond de l'histoire.
Merde, personne ne lui a expliqué un jour que ses problèmes on les embarque toujours avec soi ? Quelque soit la distance ? Vous allez me faire croire qu'avec ses relations, ses succès, ses faux amis, personne ne lui a jamais expliqué ce fondamental état de fait ?

Un peu de sérieux, je vous prie.

 

Car sachez-le maintenant, la jeune femme bien sous tous rapports n'a jamais réellement bougé de sa vie. Donc elle ne sait pas. Elle a "fait" des pays, ça oui. Mais vivre ailleurs plus de six mois elle ne sait pas. Elle ne peut pas savoir. Ce n'est pas dans ses gènes.
Soyons compatissants envers elle. Mais merde, ses proches, ses vrais amis, qui sont ces cons incapables de lui ouvrir les yeux ? N'ont-ils jamais bougé non plus ? C'est assez probable, alors. N'importe qui ayant un peu bougé dans sa vie sait que bouger ne règle rien. Le fond reste. Bouger est vital quand le fond est sain. C'est une règle humaine inaliénable. Et c'est pour cette raison que 99% des migrations mondiales sont un drame.

 

Mais ça, en s'enfuyant en Australie par caprice amoureux, pseudo-désespéré, la jeune femme bien sous tout rapport, tellement naïve, ne sait pas qu'elle sera de retour dans moins d'un an, au maximum, les yeux sinon dans les larmes au moins dans le vague absolu de celles qui n'ont jamais su et jamais ne sauront écouter.

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 04:44

 

 

Le mouvement perpétuel ne lasse pas. Il puise et puise encore et berce les fatigués de la Vie, de l'Espérance, du Choix. Il égrène les aspects positifs comme négatifs du laisser-aller dans ses bras. Il a toujours du temps pour les renonceurs, les lâches et les peureux, même s'il est par définition infini, donc immortel, donc effrayant. Il canalise les craintes du surlendemain, il les isole et et les neutralise.

Le mouvement perpétuel n'a en réalité pas d'ennemis, juste des méfiances brasseuses d'air déjà chaud qui parfois, souvent, font bloc devant lui pour l'empêcher de faire son devoir. Admiré ou conspué il sait complètement s'adapter à ses différents éléments pertubateurs pour en sortir d'autant plus régulier, sans faille.

Le mouvement perpétuel n'a, chacun le sait, qu'une limite ; l'imperfection de notre monde physique, fait de frottements avec l'air avec la terre avec l'eau.

Sans ça il gouvernerait l'ensemble de nos visions du monde et celui-ci serait plus beau. Sans ça il partirait à la découverte de terres inconnues et celles-ci apparaîtraient plus saines. Sans ça il nous ferait presque crier de grandeur et de joie ; nous serions enfin débarrassés de notre concept étriqué du mouvement qui quoi qu'il arrive se termine au bout d'un temps donné.

 

Il n'y a que la musique moderne, souvent, parfois ringarde, pour nous rappeller que tout l'infiniment long, l'infiniment beau se tiennent dans une boucle qu'on passe à l'étau du fondu silence.

 

 

musique : Portishead - We carry on. Mis en ligne sur youtube par blackkendoll82

 

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 11:11

Le bis repetita à fond. Ce genre de texte tout bâclé me permet néanmoins de vous dire ce qui ne vous surprendra pas : je ne vous oublie pas, j'avais même quelques idées de texte qui sont tombées à l'eau assez rapidement. Mauvaises, les idées, et c'est ce qui me pousse à me forcer à ne pas vous infliger des trucs que je n'aime pas pour la seule et unique raison que j'écris pas assez. Je sais que vous comprendrez.

Plus grave - façon de parler - le projet de roman dont je vous parlais n'avance pas assez vite non plus, "pour des raisons indépendantes de ma volonté" et c'est pour cette raison que je vais vous laisser quelques jours encore pour aller me planquer quelque part au calme, à la mer, et ainsi n'avoir aucune excuse, bonne ou mauvaise, pour ne pas me mettre au boulot avec acharnement. Un endroit que je connais et que j'aime et qui fera du bien à mon manuscrit. Je veux me donner un minimum les moyens de mes ambitions, et c'est pas avec un connard de voisin qui me pourrit la vie tous les jours que j'y arriverais.

 

Prenez soin de vous toujours et sortez couverts.

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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 18:44

Avec ce sur quoi je travaille en ce moment, je me vois un peu "forcé" à revenir sur les années 90, la musique, les films et les jeux qui m'ont marqué à l'époque. Oui, je sais, je sais, c'est un truc complètement générationnel, je vous ai déjà parlé de Chrono Trigger, de Secret of Mana, et de ma Saturn, avec amour. Et c'est avec cette dernière que je vais juste évoquer l'un de mes jeux préférés de ce temps-là : Panzer Dragoon (Sega,1995). Faisons-la courte. C'est le premier épisode d'une très bonne série de shoot-em-up, voire extraordinaire pour l'épisode Panzer Dragoon Saga (1998), un RPG mythique, trop rare, que les joueurs réclament à grands cris depuis des années sur leurs consoles nouvelle génération. Faisons-la courte parce que ce jeu-là, dont je vous parle, le premier, était court, justement, et assez imparfait techniquement.

La musique, quant à elle, était oubliable, peut-être, sauf que voilà, moi, je l'avais pas oubliée et je viens de m'en rendre compte. On va dire qu'elle est assez typique de l'époque, trance symphonique plutôt classique et assez péchue. J'ai trouvé des influences directes avec la BO d'Akira, entre autres. Comme youtube parle de lui-même, je vous mets une toute petite sélection de vidéos. De la musique, déjà, et du gameplay ensuite. Voilà. Maintenant je retourne bosser. J'avais plein de choses profondes à raconter sur la nostalgie, comme d'habitude, mais finalement, je vais m'abstenir.

C'est juste histoire de vous faire partager mes trucs de l'instant, et de vous montrer que je pense à vous. Teehee. Je sais que mes lectrices les plus fidèles - elles se reconnaîtront - s'en foutent pire que l'an 40 mais bon... Moi, en tout cas, ça m'a fait rêver, planer, tout ce que vous voulez... Et puis je pense que Helixio, lui, me comprendra. Teehee bis.


Non, le plus triste, en fait, je le commentais d'ailleurs sur une de ces vidéos, c'est que ce jeu je l'ai échangé contre un autre en 1996, et je suis même pas foutu de me souvenir pourquoi... Snif. Ni de quel jeu j'ai pris à la place... Resnif.

 

 

 

Musiques composées par Azuma Yoshitaka.
Vidéos mises en ligne sur youtube, respectivement par videogamesoundtrack0 et OrochiKyo. (Merci à eux.)
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