(ceci est en train de devenir une série en tant que tel, vous pouvez lire les textes précédents ici)
Dans une grande salle qui - supposons - put être blanche immaculée par le passé, Septembre entre seule et se fige d'un coup avant de laisser éclater une colère comme elle n'en a pas connue depuis une éternité.
Le désordre est énorme. De l'ordre de l'auto-cambriolage.
(transcription littérale du monologue pas intérieur)
S: Putain, mais c'est quoi ce bordel qu'elles m'ont foutu, les autres cruches !?! Tous les ans c'est pareil ! Ras le cul ! Elles le font vraiment exprès, c'est pas possible... Et pis l'autre glandu, là, derrière son écran tout le temps, en train de geindre parce qu'il va avoir 30 ans... Non mais quel incapable. Même pas les couilles de m'aider à ranger ce foutoir...
(elle se tait quelques secondes, en essayant de se calmer.)
(elle échoue)
Franchement... ça tombe toujours sur moi, la rentrée. Ras le bol. Y'a plein de pays où c'est différent, alors pourquoi on me fait chier, comme ça ? J'étais plutôt sympa, moi, à la base. Je me force même, quand je suis de bonne humeur, à leur sortir leur été indien à la con, là. Et c'est comme ça qu'on me remercie ? Faut pas déconner, non plus... De toute façon ma bonne humeur, c'est comme les truffes, très rare, très cher, et elle se récolte - manque de bol - en hiver.
Merde, merde, et remerde.
Je laisse l'autre mou du bulbe se charger de rectifier le tir...
(elle s'en va en claquant la porte)
Vous savez, il fait toujours plus de son mieux, l'auteur, pour rectifier le tir. Il use d'artifices faciles, comme planter la belle chanson que vous trouverez ci-dessous, pas du tout originale en ces circonstances. Il se perd en conjectures et illusions perdues et, vous l'avez constaté, Septembre lui fait gravement la gueule. A raison ou à tort. Et il croit savoir pourquoi)
(Septembre revient soudain, comme une trombe, à peine calmée)
S: Et putain c'est quoi encore cette 3ème personne du singulier à la mords-moi l'machin, hein ?!
T : Bah... Je sais pas ? Genre, distanciation classe ?
S : ........ (pas convaincue)
T : Tu sais, ça se fait souvent, chez les "grands auteurs"
S : ........ (pas convaincue, du tout)
T : ........ (bergmanien)
S : Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
T : Boh, rien, plus rien... En tout cas, tu brides ma créativité
S : Elle a pas besoin de moi pour être bridée. Franchement.
T : .......
S : Allez, fous-moi le camp
T : Euh, c'est toi qui t'étais barrée, et je suis un peu toujours ici chez moi, malgré tout, permets-moi de te le rappeler...
S : Ah.......
T : Eh weh !
S : Dis, à ce propos, je m'énervais mais......
T : .... Mais quoi ?
S : J'aurais droit à un vrai texte, l'année prochaine ?
T : ....... (essaye le regard à la Kitano, et foire)
S : .... (elle l'observe avec incompréhension) Okay, on verra ça le moment venu
(Septembre ressort, et reclaque la porte pour se garder une contenance. L'auteur ressort quant à lui son téléphone pour jouer et battres ses records à Tappi Bear)