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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 02:52

Soyons salaces, une fois n'est pas coutume, et disons que du côté salace un blog peut se défendre avec son célèbre "j'ai rien à dire mais je le dis quand même". Si c'est pas magnifique. Des projets foireux à la pelle, toujours, sans fin, surtout en ce qui concerne l'écriture, ce qui pour des prétentions littéraires est vraiment malvenu.

Mais il y a célèbre professeur qui a toujours quelque chose à rajouter mais après des années d'expérience il n'est pas certain que ce soit aussi difficile que ça de meubler ad libitum.

Notamment, encore toujours et sans fin, quand vous n'avez pas une seule réaction en face. Il y avait cette femme, a priori très malade, qui venait harasser les gens par un bavardage incessant et fatigant, dans les magasins, dans la rue. Impossible de la faire taire. Elle ne comprenait même plus que personne ne l'écoutait. Pendant quelques minutes il y a un effort à faire, si l'on a un peu de temps et qu'on se considère humain. Mais arrive très rapidement ce moment précis où vous vous rendez compte que cette personne est malade, et vous mets mal-à-l'aise.

Pas malade mentale et dangereuse, non, bien sûr, sinon pour elle-même. Malade tout court, d'une tristesse ahurissante parce qu'incapable de se rendre compte de son état. Pas dangereuse parce que sa santé physique n'est quant à elle pas  directement menacée. Triste, donc, non. Mais mal soignée c'est certain.

Et certaines maladies sont horribles à ce niveau parce qu'elle rende les gens "horribles" à leur insu. Il y a les paranoïas, les hypochondries, les dépressions graves, les troubles bipolaires ou les démences pas forcément séniles qui isolent et fragilisent. Et ces gens-là sont autant inconscients du mal qu'ils font que de celui dont ils souffrent.

Il faut évoquer les maladies mentales autant que les autres, notamment parce qu'elles sont très courantes, et qu'elles font peur. Il faut plus de pédagogie, à chaque bout de la chaîne.

On "apprend" lentement au tout-venant à agir correctement avec les handicaps physiques de tous ordres. Il y a de plus en plus de lois qui protègent les handicapés et c'est tant mieux, assurément.

Nous sommes en 2011 et les handicapés mentaux - de tous ordres - sont quant à eux toujours confinés dans des rôles de victimes incapables de vivre par eux-même. En face d'eux 99% des gens bondissent lorsqu'ils entendent le mot schyzophrénie mais ne savent absolument pas ce que ça veut dire et imagine que l'être qui se tient devant eux est forcément un tueur psychopathe avéré ou en devenir. Ce ne sont pas des exagérations. Les maladies de l'esprit font peur et elles se cachent. Les malades très souvent refusent - quand ils en sont encore capables - de mettre un mot sur ce dont ils souffrent, et leurs proches encore plus. Ils sont ceux qui ont le plus peur, et c'est très légitime. Ils ont peur pour leur enfant, leur frère, leur nièce, leur père, leur ami, et ne savent pas comment gérer la chose parce que le corps médical "d'élite" a depuis des décennies été très mal formé à la communication avec les familles des patients, tandis que le corps infirmier pare au plus pressé, dans un manque gravissime de moyens et d'effectifs.

Tous les milieux professionnels ou presque sont touchés en temps de crise, mais la médecine publique n'a pas attendu 2008 pour tomber dans les affres de la rentabilité à outrance. Les handicapés physiques ont contre eux le regard d'autrui a priori, ce qui est terrible, mais améliorable.

Les handicapés mentaux ont eux, dans le pire des cas, l'abandon complet à des structures inadaptées et glauques, au mieux cette impression horrible de devoir se cacher comme on continue de cacher sa séroposivité ou son homosexualité, même si une nouvelle fois, les lois vont dans le bon sens contre ce type de discrimination.

Pourtant il y a pire. Il y a se rendre compte que cela ne guérit pas et ne guérira jamais. Il y a l'idée qu'on se fait de vous, contre votre volonté la plus ténue. Il y a beaucoup de clichés souvent fondés sur le fait que la parole libère de tout.

Mais pour cette femme comme pour beaucoup d'autres, la parole n'est absolument plus d'aucune utilité. Pour les malades et leurs familles il s'agit de chimie du cerveau, brute et mystérieuse, inaccessible. Pour les soignants il s'agit de faire en sorte que les digues ne lâchent pas.

Il y a des clichés qui sont tellement solides qu'il faut se forcer à traiter le mal par le mal. Et répéter, toujours répéter ce qui est quand vous n'avez autour de vous que du déni, de l'indifférence et de l'ignorance.


 

 

 

 

(pour alléger l'atmosphère - en CQFDisant ? - voici une petite vidéo mise en ligne sur youtube par DahGreatJ il y a une éterniternet. Les sources sont intégrées si vous cliquez 2 fois. Je risque d'en mettre quelques-unes comme ça, ça me détend. J'en connais une qui sera pas contente, c'est dommage.)

 

 

 

 

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 02:34

Ou le concept - inutile - qui n'en est pas un, autant que paraît superflue l'intelligence émotionnelle devenue produit de consommation presque courante pour une certaine pensée américaine vendue depuis les origines. Si intelligence émotionnelle il pourrait y avoir, alors supposons qu'hémiplégie émotionnelle il existe. Sans faire de corrélation entre hémiplégie et intelligence cela va de soi.

Par hémiplégie il y aura avant tout bloquage de la moitié de ce que nous sommes. L'intelligence n'est rien de plus qu'un réseau neuronal bien irrigué. Les émotions une simple expression physique de ce que ce réseau nous fait faire, et parfois penser. Il suffit de couper l'eau à la moitié de la surface cultivée et d'admirer la catastrophe.

Vous serez en votre âme et conscience pris à la gorge, bloqué au sol par une clef de bras quelconque, et vous taperez sur le sol avec force de votre main libre pour signifier que vous abandonnez le combat. Chez une effarante majorité de personnes la moitié utile de la pensée, d'où viennent la raison, la sincérité, l'honneur la justice et/ou la disctinction entre le bien et le mal se voit asséchée à la source dans les moments les plus cruciaux d'une petite existence humaine type.

La partie drainée saura préserver la répartie, l'instinct de survie, l'auto-défense immédiate en cas d'agression physique ou verbale. Mais l'autre vous fera vivre un cauchemar social, et une tragédie intérieure. Désillusions en chaîne. Rouge-diarrhéiques. La partie drainée saura aussi laisser survivre le reptilien, juste assez pour appréhender la honte, l'humiliation, la solitude, l'incompréhension, si tant est que ces notions se logent dans cette partie du cerveau. Nous nous en convaincrons.

Un chien apprend à ne plus pisser partout par humiliation. Un enfant aussi. Un homme apprend à se taire par expérience de la honte, alors que toute la partie hémiplégique de son âme ou de ce qu'il en reste le lance atrocement, depuis en général l'adolescence, voire plus tôt, vers 7 ans par exemple quand il comprend que chacun de ses faits et gestes auront une influence à court, moyen, long ou très très long terme. Quitte à plagier nous dirions que l'humiliation a ceci de supérieur à la fierté qu'elle agit dans la durée. La fierté est coke. L'humiliation héroïne.

Et c'est à partir de ce moment précoce que l'hémiplégie émotionnelle gagne la pensée consciente de l'homme ou de la femme. L'expérience insupportable qui ne sert à rien, puisqu'il faudra au moins qu'elle se répète une dizaine de fois pour que la leçon soit retenue, sans pour autant être applicable.

Pourtant, contrairement à son atroce vérité médicale, l'hémiplégie émotionnelle n'a pas de que de mauvais côtés. Elle permet d'une certaine façon la survie du corps, tandis que l'esprit se désagrège. Chaque jour qui passe où vous serez mis à terre, vous vous releverez, vous croyant - à tort - plus fort et entraîné et prévenu pour la prochaine catastrophe personnelle à venir.

Et oui, vous aurez tort, donc, mais vous serez obligé d'admettre que l'hémiplégie émotionnelle vous aura malgré tout sauvé la vie. Elle sera chaque jour l'arbitre qui ordonnera à la vie de vous lâcher quand vous n'arriverez plus à respirer. Elle garde par tout temps sa part d'objectivité et vous laissera goûter plus ou moins rarement aux petits agréments qui rendent cette même vie vivable, presque agréable certaines heures, minutes, ou secondes.

Alors continuez à vous battre en vain, à taper sur le sol de vos projets et à attendre avec impatience le gong des années futiles qui vous passent une à une sur le front. Vous n'en sortirez ni plus grand ni plus petit. Juste un peu vieilli. Par définition.

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 03:19

Si vous êtes allés au cinéma ces dernières semaines, vous avez peut-être remarqué cette publicité férocement kitsch et ridicule pour l'Australie et son tourisme. Sans avoir l'envie  ou le besoin de vérifier si elle passe à la télé,  il y a des fois comme ça où il est difficile d'affirmer qu'on reste insensible à des arguments aussi stupides que la beauté des paysages ou des kangourous tout mignons et des koalas encore plus mignons et des requins qui aiment faire des moignons. Ce dernier n'étant pas le meilleur choix possible d'argument touristique de choc, le réalisateur raciste a de façon complètement arbitraire décidé de ne pas montrer de gentils grands blancs qui aiment faire des moignons.

Ce qui reste il faut avouer un risque assez minime. Qu'un grand blanc viennent vous prouver son amour et sa capacité d'artisan en matière de sculpture de moignons, je veux dire.

Sans même évoquer les scorpions dans les chaussures, les serpents dans les slips, les lapins dans le - wtf -  et l'infini désert pas forcément hospitalier...

 

Tout ça pour dire que, oui, sans me laisser intimider par la publicité touristique facile quelle qu'elle soit l'Australie m'a toujours fait rêver. Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours voulu connaître l'Australie. Avec le Canada c'est la destination qui me ferait tout plaquer et ne jamais me retourner. Australian dream facile il est vrai. Chez d'autres c'est l'Amérique. Moi du tout. C'est l'Australie, le Canada ou même la Corée. Et j'en passe.

L'Allemagne d'une certaine façon aussi, me fait rêver, mais elle a contre elle le gros défaut d'être beaucoup trop proche. Le Japon, comme l'Angleterre, ne me font pour ainsi dire plus rêver non plus, puisque je les connais très bien dans le cas du premier, et un peu dans celui de la seconde.

Et pourtant, pensez bien que je vendrais ma mère pour qu'on me fasse partir dans ces pays. Le Japon reste ma seule patrie d'adoption, que j'aime comme on aime la même femme toute sa vie, avec ses qualités cachées comme ses défauts trop visibles. Le "problème" c'est qu'en français, le Japon est un homme. D'une certaine façon.

 

Mais l'Australie est quant à elle un peu une femme très lointaine. Et elle me fait rêver, probablement sans raison, voire carrément à tort. Déjà je ne supporte pas le soleil. Ce qui serait un peu problématique. Ensuite si l'accent australien de base est très amusant il me faudrait je le crains un certain temps d'adaptation. Et puis j'ai une véritable phobie des serpents. Pourtant, au-delà de ces broutilles - si tant est que le soleil, ou un serpent tigre pas assez timide, puissent être considérés comme des broutilles - l'Australie n'a jamais cessé de me fasciner, assez secrètement. Genre la fille au collège que personne ne regarde mais que tout le monde convoite. Non non, ne mentez pas vous en avez forcément connu une.

 

Les Australiens que j'ai croisés jusqu'ici se sont tous révélés très sympathiques. Et puis il y a de la bonne musique aussi. C'est important. Et puis c'est loin. Qui n'a au fond de lui pas  l'insatiable envie de partir très, très loin ? Des rabats-joie crient dans le fond que les emmerdes, on pourrait les emporter avec soi jusque sur Mars. Ils auront raison. Ils ne savent probablement pas à quel point j'en suis conscient. Et pourtant ce sont des rabats-joie. Ce n'est plus la jeunesse que formeraient les voyages puisque soi-disant tous les jeunes voyagent. Ce qui est d'ailleurs amusant lorsqu'on sait le nombre effarant de malheureuses personnes vivant dans notre beau pays, et qui n'ont jamais vu la mer ou encore pris l'avion.

Mais peu importe. La jeunesse derrière nous, donc, il faut malgré tout se chercher de nouveaux horizons. Et si les nouveaux horizons sont inaccessibles il y a encore les rêves stupides, de 7 à 88 ans. Après cet âge il n'est raisonnablement plus possible de se déplacer aussi loin sans danger. Avant cet âge on subit plus qu'autre chose les voyages et les déménagements. Mais entre les deux il reste toujours un peu de vie à construire.

Même en rêve. Et en ce qui concerne ma petite tête, l'Australie fait partie de ce que je crois imaginer rester de mes rêves.

 

 

 

 

Et tant pis si je sais depuis longtemps que les koalas ne sont pas doux au toucher. Du tout.

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 20:58

Encore un signe de stress avancé ? Difficile à dire et pourtant caractéristique. Une question sans équivoque que vous pourrez poser à n'importe qui puisque cela ne portera pas à conséquences : Mâches-tu / Mâchez-vous la paille quand vous buvez votre boisson ? Essentiel car répétons-le caractéristique. Combien de couples prêts à se faire se sont aussitôt défaits quans l'un ou l'autre des prétendants s'est vu retenir un masque horrifié du style : OMG il / elle mâche sa paille ! Alors rétorquerez-vous il y a certaines règles. Mordre sa paille au Mcdal n'a pas la même valeur que mordre sa paille au Café de la Paix. Votre serviteur n'ayant pu, pour des raisons pas si obscures qu'il voudrait le prétendre, entrer dans ce dernier il devra se contenter de supputations dont la certitude n'a d'égale que le nombre de tics qu'on peut déceler sur la gueule d'Henri Guaino.

Contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes qui n'y réfléchissent pas,  mâcher - ou mordre - sa paille n'a rien d'un geste anodin. Ce n'est pas aussi anti-sexuel qu'on ne l'imagine, mais cela peut refroidir les plus bouillantes des ardeurs. C'est un geste tellement inconscient et automatique que, malgré tous les efforts et la concentration possible, les victimes - à savoir les mâchouilleurs - n'arriveront presque jamais à se défaire de cette "manie".

Certes, A peu près 99,99 % des choses qui font notre planète sont plus graves que le grignotage intempestif d'un bout de plastique tubesque sorti d'un gobelet ou d'un verre, mais, le devoir du divagateur étant de savoir divaguer sans son ornithorynque, il se devait de déblatérer sur ce sujet ô combien douloureux pour ceux qui en souffrent. Les mâchouilleurs en premier lieu, donc.

Car contrairement aux personnes violentes qui dans leurs défense au tribunal essayeront toujours de se faire passer pour des victimes aussi, les mâchouilleurs n'arriveraient même pas à faire valoir leur cas, y compris auprès de l'avocat le plus calculateur et véreux du coin. Pensez-donc, il n'y a pas de loi qui protège les mâchouilleurs. On peut vous traiter de mâchouilleur, partir en courant et vous n'y pourrez rien. Pas de recours, pas de loi. Vous pourrez vous prendre le plus beau râteau de la Terre que rien ni personne ne saura compatir. Oui, vous mâchouillez votre paille. Et alors ? Cela pose-t-il plus de problèmes esthétiques que les orduriers mâchouilleurs de chewing-gums ? S'il vous plaît ne mélangeons pas torchons et serviettes. S'il vous plaît.

Parce qu'il y a mâchouillage et mâchouillage. Un bon mâchouillage se fera discrètement, petit à petit, ou violemment, presque sexuellement d'un seul coup de dents puissant et rageur dans l'objet du délit. La seule règle à respecter serait de fermer la bouche pendant l'acte. Ainsi, seuls les médisants de la pire mauvaise foi affirmeront que cela est très choquant de voir quelqu'un mâchouiller sans la moindre retenue.

Une autre caractéristique du mâchouillage est que, contraitement au reste, par exemple les chewings-gums, les stylos - OMG - le mâchouillage de paille ne se découvre qu'une fois le paille mâchouillée. Logique, penserez-vous. Eh bien non. Si on peut engueuler quelqu'un qui mâche son stylo au nez et à la barbe/moustache épilée de tous et toutes, ou qui garde bovinement la bouche ouverte pour s'adonner à sa drogue clorophyllée et flatulatique, il n'est pas possible de réprimander un  "mâchepailleur" - néologisme délicieux né de l'imagination fertile de votre humble correspondant - discret, car tout le monde sait que la boisson est indispensable à la vie.

Dans le coin, vous entendez un malotru demander si nous avons déjà vu de nos yeux quelqu'un, hors d'un hôpital, boire de l'eau à la paille mais cela est hors-sujet.

Non, tout l'aspect dramatique du mâchouillage de paille tient dans son irréversibilité.

 

Mâchez un chewing-gum la bouche ouverte, vous finirez bien par vous souvenir qu'il faut la fermer.

Mâchez une paille devant celle ou celui que vous convoitez depuis des semaines, ou votre futur employeur hypothétique qui gentiment vous offre un coca frais dans un joli verre avec des glaçons,  et cela virera à la catastrophe plus vite que les enveloppes affectueuses envoyées depuis la Suisse ou le Liechtenstein  par nos riches compatriotes aux fonctionnaires du Ministère des Finances.

Bref, il y aura drame. Vous chercherez à masquer ce qu'il ne devrait jamais y avoir à masquer. Vous vous tiendrez bizarrement, la tête penchée sur votre boisson, la paille dans la bouche entrouverte d'un air qui se voudrait sexy, mais déjà vous le savez vous le sentez, vous êtes - poliment - baisé(e). Ce qui est fait est fait, irrévocable et inéluctable. Vous avez mâchouillé. Vous resterez chômeur ou chômeuse et vous dormirez sur le canard pour les unes, sur la béquille pour les autres.

A moins que, à moins que par le plus grand des miracles la personne en face de vous, votre futur(e) moitié ou employeur sympa qui vous offre un coca frais avec glaçons, dans un joli verre, après un instant d'hésitation se laisse aller à son plus grand sourire et vous dise d'un trait : "ne t'en fais / ne vous en faites pas, moi aussi, je mâchouille".

Et là, comme le plus beau des contes modernes, après ce "mâchouilling out" mutuel vous vous marierez et aurez beaucoup d'enfants et de CDD.

 

 

 

 

 

Restez avec nous, car dans le prochain épisode très attendu nous parlerons du déchirage de serviettes en papier.

 

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 23:53

Il n'y a pas que les chats. Les consoles aussi. Mais dans les mêmes applications d'apaisement face à l'angoisse ou au stress. Le chat ne ronronne pas uniquement parce qu'il se sent bien, en confiance, mais également quand il a mal, ou peur. Pour se calmer. La console ventile - fort - et transmet en l'instant un état hors du temps, qui s'il peut s'avérer fatigant à la longue pour qui aime le silence absolu, se rend par la suite réflexe pavlovien pour mieux desserer les épaules.

Les nouveaux chats ne ronronnent plus et réclament moins de croquettes. De grands ingénieurs se sont penchés sur le problème parce que les maîtres n'appréciaient pas vraiment le bruit. Ils ont créé des chats silencieux et plus solides.

En ce qui me concerne, mon chat fait du bruit et j'en suis heureux. Je n'en changerais pour rien au monde. Avec lui je traverse des épreuves incroyables, il reste sur mes genoux et m'emmène où il veut. Je ne sais pas toujours qui de lui ou de moi contrôle l'autre, mais d'un bout des univers à leur opposés, son ronronnement me tient debout. Et c'est pourquoi je n'en changerais pour rien au monde.

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 19:13

Rhétorique usée jusqu'à la corde - de chanvre - pour toujours et toujours réfléchir à ne jamais déroger aux règles de bases que sont la vente de soi, de ce qu'on est puis de ce qu'on fait. La vente. Pure et drue. La vente qu'on enseigne à tour de bras dans des milliers d'écoles à travers la planète. La vente. Les produits. La publicité. Savoir SE vendre. Il faudra se demander si tout n'a pas sérieusement commencé à déconner à partir du moment où "on" - celles et ceux formés dans ces écoles - ont commencé à parler de produits culturels, à raisonner en termes de ventes de produits culturels, et à vivre en fonction des ventes de produits culturels. L'idée n'est pas neuve. L'expression assez, finalement.

Vendre des livres, des disques, des films comme "on" vend un aspirateur ou une salade au marché. Et encore, le vendeur d'aspirateurs ou de salades ne se cache pas derrière des prétentions artistiques, justement.

Après, on verra que là où les vendeurs de produits culturels et de salades se rejoignent, c'est quand ils sont d'accord pour donner à la populace ce qu'elle demande. Les endives sont trop amères ? Pas de problème. Salades avec trop de sable ? On va vous régler ça au plus vite, monsieur. Le rock est mort  pour la centième fois ? Sans blague, voici le hip-hop. Le hip-hop est trop underground ? Voilà le rap d'ascenseur, la "soul" music, sublimes, balancés sur 95 pour cent des ondes à longueur d'année.

Le vendeur d'aspirateur garde, pour sa défense, le côté pratique de son produit. Vous pourrez utiliser Philippe Delerm pour câler un petit meuble, Dantec pour un gros. Vous pourrez accroître votre taux de lectures par an grâce à Nothomb, Gavalda, Musso ou Lévy. Oui, ces vendeurs-là sont pratiques, ils font croire à qui le veut bien que vous "lisez". Apple arrive à faire croire que ces produits sont indispensables à tout citadin qui se respecte. Le gouvernement français vend sa réforme des retraites en affirmant que tout le monde doit travailler plus vieux.  Tout le monde doit se serrer la ceinture.Ce qui passerait beaucoup mieux auprès de l'opinion, si travailler plus longtemps rapportait effectivement plus. Et si certains énormes vendeurs n'accaparaient pas injustement la plus énorme des parts du gâteau. Et si cela n'empirait pas avec les décennies que nous voyons défiler sous nos yeux ébahis.

Vous arrivez chez Starbucks ou McDonald's pour un entretien - précédé de deux autres - et on vous renvoie chier parce que vous n'êtes pas assez vendeur. Vous n'y croyez pas assez, au café pourri acheté une misère revendu une fortune. Au hamburgers froids qui ne pourront jamais avoir la même gueule que dans la pub. Trois entretiens où vous devrez mentir pour expliquer à quel point oui, vendre du café ou des frites molles derrière un comptoir, vous avez rêvé de ça toute votre vie.

Il n'y pas de sotte lecture. Encore moins de sot métier. Et pourtant, si le travail fait l'homme, si la vente est le but ultime alors il faudrait qu'un jour on se penche pour de bons sur la masse de gens qui sont tout en bas de la chaîne alimentaire.

On vous vendra n'importe quoi. Des assurances qui ne vous rembourseront jamais rien. Des produits bio qui n'ont de bio que le nom, pour faire à la mode, pour vendre. La mode, aussi, tiens, le temps manque. Le temps manque à l'esprit humain pour se retourner sur ce qui fait la mode. Sur ces gamines et moins gamines prêtes à dépenser des fortunes pour acheter des fringues dont les créateurs ont directement puisé l'inspiration dans la rue, donc dans elles-mêmes, les gamines et moins gamines qui se regardent en chiens de faïence dès qu'elles ont le malheur de porter la même chose. Le tout pour vendre, avec des plus-values que les financiers trouvent normales.

Les boucles se bouclent. Les produits sont produits, et se vendent sans fin.

La vie économique sera belle quoi qu'il advienne. La vie sociale ou culturelle, de plus en plus triste et faussée.

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 06:31

Non, il y a je crois un truc qui m'échappe de beaucoup de bien loin. Non pas que je ne sois pas la première à me poser les questions plates des horizons branlants, mais malgré cela, ma place n'est pas en place. Je me balade entre la Nature, la Justice, la Conscience, l'Honnêteté, l'Intégrité, la Vérité et je m'y perds grave. Carrément profond, les interrogations, profondément originales, le côté je ne sais pas ce que je suis, d'où je viens où je vais et les restes sur la table arrêtez-moi si je me trompe mais je devrais pas, je suis pas comme vous, je suis supposée être au-dessus, toute proportion gardée, toute modestie balancée, je devrais avoir de l'importance à vos yeux et puis non, finalement, c'est vous qui gérez digérez et les restes sont pour vous aussi c'est triste plus rien pour moi, mais je vous comprends, pour le coup je vous comprends, à la guerre comme à la guerre, chacun pour soi et tout pour un au final, c'est beau l'humain au final j'y croyais pas, et puis finalement on s'y fait je vous le dis, dans ma position à ma place.

Non pas que je sois la plus gâtée, mais je ne me plains pas non plus, il y en a même qui me défendent en pure perte. Reconnaissante je leur serai jusqu'au bout.

Mais au bout de quoi ? Je ne sais pas, je ne comprends pas, c'était pas dans le contrat, je devais assumer mes responsabilités et tout faire pour vous, et en échange vous deviez de temps en temps penser repenser à moi, me panser, voire, mais vous le savez je suis fatiguée et mes capacités linguistiques sont en friche, depuis que je sais que les six gros milliards, soit vous et celles et ceux d'avant auraient dû parler une même langue, la mienne, mais peu importe, j'imagine que j'ai les pôles qui enflent, que je passerais même plus les trous noirs, que je me crois omnipotente et omnisciente et pourtant le contrat c'était bien ça, oui, le contrat était bien là. Un grand boum, tout s'éparpille, mes copines et moi on se retrouve séparées à perpète mais j'ai la chance d'être enceinte d'un truc rare. Un truc qui me bouffe grave aujourd'hui.

Alors je ne comprends pas. Je suppose que j'ai dû faire une erreur de calcul en vous laissant vous faire confiance. J'aurais dû gueuler plus souvent, avant. Interdire les croyances en d'autres choses que moi. Le problème c'est que je vous ai sur-estimés, un peu. Je me rappelle à votre bon souvenir et vous vous contentez d'appeler ça Dieu. Une belle maladie en vérité je vous le dis. Un autre barbu a parlé d'opium du peuple. Je me suis bien marrée, à l'époque. Hier, en gros.

Non, je ne comprends pas où tout ça à commencer à déconner, surtout. Mon accouchement ? Non, bien sûr que non, c'est pas comme si vous étiez les premiers, arrêtez un peu, vous en deviendriez pédants. Les notions entières qui me désignent sont bien bien antérieures à vous, et même à moi-même que de temps à autre j'aurais mieux fait de vous le rappeler plus clairement. Mais même la violence et le sang ne marchent pas avec vous. Vous êtes juste sourds.

Ce n'est pas comme si c'était votre faute, non plus. Vous avez une espérance de vie ridiculement courte et une mémoire de poisson rouge pour des capacités que vous croyez supérieures en tout. Alors bon, vous êtes juste des frustrés. Et vous croyez en des trucs, ou si vous ne croyez en rien vous croyez dur comme faire que ne croire en absolument rien n'a absolument rien à voir avec croire en quelque chose. Vous savez que l'univers atomique est plus vide que plein, et pourtant vous le remplissez de trucs inconsistants que sont l'idée que vous et vos semblables serez quoi qu'il arrive supérieurs à vos voisins, animaux ou humains ou végétaux ou minéraux et j'en passe.

Mon langage je le mets à votre niveau. J'ai pas mal plus d'expérience que vous dans ce Monde, dans cet Infini un peu inquiétant je le conçois, le concède presque. Alors ne serait-ce que quelques secondes de votre si précieux temps si court, réfléchissez à ce que je suis par rapport à vous, et respectez-moi parce que je le mérite, parce que vous en sortirez grandis vous-mêmes je vous le garantis, et parce que parfois, dans des moments d'émotions où vous m'impressionnez par votre capacité d'adaptation et votre combativité, je me dis que vous me méritez aussi.

Alors écoutez-moi bien et ne m'oubliez pas. Je vous en supplie.

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 23:52

Simuler des idées des actions des idées d'exactions tout en sachant que simuler ce n'est ni plus ni moins que du mensonge bien maquillé à la truelle plus la cire bien grasse pas celle des jambes qui piquent non, ni celle des oreilles sales non plus, la cire qui glisse comme le manque de confiance sur la peau ne vous inquiétez pas on gère on gère tout on digère tant pour tout le monde et on vous le dit noir sur blanc.

Simuler pour simuler et le monde deviendra frigide, à la télé, toutes les télés les filles mentent, les mecs mentent les ministres mentent et en redemandent sans rougir ou plutôt si, rougir de cette fausse indignation exarcerbée pour le devant des caméras de la première chaîne en premier, à peu près en premier puis la deuxième, la troisième la tntième, et les simulacres prennent une dimension nouvelle, haute et définitive c'est joussif, paradoxal voire, à ne plus y voir grand chose cachez-vous bien chez vous jouez aux jeux vidéos jusqu'à perdre vos épaules d'une mort lente et douloureuse, douillet dites-vous dans le coin ? Oui, probablement, déchirure musculaire d'avatar de combat ou de guerre, l'amour, où ça l'amour ? Ah, vous voulez dire ce truc mâle qui rentre dans ce truc femelle, mais alors y'a plein d'amour dans la maison c'est clair et ça souffle, soupire voire plus que ça gémit oh oui, les câbles les câbles dans les trous qui leurs sont désignés, avec lequel vous ferez plein de choses pas forcément avouables notamment celle de regarder des gens qui mentent à la télé, qui vous mentent se mentent comme vous vous mentez à vous-même c'est magique la mise en abyme, et la tartufferie d'un suicide pour couper court, les ministres on arrête de les suicider dans une démocratie ça fait toujours désordre, et pourtant, le ménage, c'est comme tout une fois qu'on y est on y est bien.

Pas vrai ?

Les simulacres, les mensonges, les faussetés basées à tous les niveaux existants sur ces confiances mutuelles qui ne sont que poudre aux yeux cernés par l'alcool et le travail si tant est qu'il existe bel et bien, car là où les employeurs simulent et ni les employés ni les chômeurs ne sont en reste, alors que notre monde phallocentré associe immédiatement simulation à orgasme, puis  à tromperie, puis à exercices inutiles.

Mais trève de simulacre d'écriture, et ô magie renouvellement de la mise en abyme gratinée sur le dessus bien dégagée autour des oreilles, la frange est ratée mais on sait simuler la rassurance pour les laids d'origine contrôlée.

Magiques et infinis mensonges.

Simulacres verticaux comme horizontaux dans toutes les positions.

Et parfois gravée dans les sourdines la sale petite voix de la conscience où personne ne se plonge.

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 20:47

Ce sont les rapides qui me retiennent en vie, littérale comme figurée. En boisson notamment. Les sodas m'ayant lassé, je me suis rabattu sur les jus de fruits, cela fait maintenant des années et des années et j'en suis pas peu fier. Je survis de jus de pomme et de lait-framboise, et les héroïnomanes me font bien marrer. Je transpire déjà suffisament en général pour en rajouter quand je suis en manque. Mais la soif n'est plus en question. J'ai la soif pure à en vomir, à me purger de quelque chose qui me dépasse. 2 litres ou 3 litres cul-sec, jusqu'au malaise, ne me feront jamais peur. J'ai la gorge qui se réveille pendant quelques secondes puis s'éteint comme on se dégage d'une baise mal engagée mal finie. Alors je vais boire un semblant d'H2O pour oublier mon chagrin, me laver avant de replonger en me disant que jamais le sucre ne me fera de mal. J'ingère et digère en fait autant le sucre que la musique. C'est dire.

Mais les rapides ne me font pas de bien non plus. Soyons honnêtes. De la même façon que les lents me frustrent et me stressent. Soyons clair.

Et pourtant et pourtant je leur dois beaucoup, je leur dois mes ridicules extases quotidiennes mes calmes repris revus regressifs tellement béatifiants tellement puérils. Les rapides m'entraînent chaque fois un peu plus près de ce à quoi je tends, un légume WeuTeuFeu une betterave bien rouge et qui n'a besoin de rien d'autre que de se faire hydrater sur un canapé bien mou. Une betterave couchée. Couch beet mais avec la télé off, l'ordi en stand by, voire mute.

Et pourtant avec ça c'est pour ça que je me dois de vous prévenir. Ne me privez jamais de sucre à boire. Une betterave blessée peut devenir extrêmement dangereuse. Elle tache grave.

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 04:27

Sachant que j'ai déjà parlé de mon amour du piano, cela va m'être difficile de revenir dessus. Mais je vais essayer de vous parler d'une pièce en particulier.
Il y a maintenant plus d'un an (je crois) je me suis rendu au théâtre du Châtelet pour assister à une des "leçons de musique" de Jean-François Zygel. Je connaissais le principe et apprécie beaucoup cet homme de savoir et d'échange, amoureux au sens littéral de la musique, de l'improvisation et pédagogue hors-pair (mode cirage de pompe off, je ne le connais évidemment pas en personne). J'y avais même convié mes amis, ne doutant à aucun instant que cela leur plairait.
Zygel présente un compositeur (ce soir-là, Liszt, que j'aime beaucoup) et entrecoupe ses explications de morceaux (parfois d'extraits) pour les étayer. Il le fait avec beaucoup d'humour et d'anecdotes et qu'on aime ou non la musique classique, cela finit forcément par intéresser tout le monde.
Pourtant, comme mon sujet n'est pas là, je vous conseille de chercher par vous-même des extraits de ses émissions, et de jeter un oeil à son site internet, etc...
Non, ce dont je veux parler, c'est de ce qu'il a joué ce soir là, avec un violoncelliste dont j'ai oublié le nom: les "lugubres gondoles"
Je connaissais le morceau joué au piano seul (ici c'est une page youtube, avec un son pas trop mauvais) mais cet arrangement avec violoncelle m'a cloué à mon siège. J'ai redécouvert ce morceau que Liszt a composé sur le tard, vieux et "fini" artistiquement, alors qu'il ne se consacrait plus qu'à des oeuvres à caractère religieux. Et si la vidéo ne vous parle pas, je pense que c'est parce que plus que tout autre la musique classique doit être vécue "live" et j'oublie souvent à quel point c'est important et c'est pour cela que j'avais déjà écrit un article là-dessus.
Lorsque Zygel et ce violoncelliste ont joué ce morceau, je crois bien que j'ai vu ma propre mort, celle qui devait beaucoup effrayer quelqu'un comme Liszt qui, frivole voire volage dans sa jeunesse s'est tourné vers Dieu pour son salut auquel il s'est probablement résolu à croire. Je dis probablement parce que sa musique, ici, parle pour lui. Ou parle d'elle-même. Inquiétante à l'extrême, c'est la fin du romantisme qu'il signe là, selon moi.
Car avec lui c'est tout un pan de la musique du XIXème siècle qui s'éteint, ou du moins tout une certaine vision de la musique à cette époque. Le romantisme n'est plus de mise, les hommes et les femmes ont bien vieilli, oui. Wagner meurt en pleine gloire, Verdi aussi, plus tard, mais Liszt, lui, sera très longtemps considéré uniquement comme une bête de concert et un simple transcripteur, alors que son génie dans ce style mal-aimé ne sera jamais remis en cause, mais que ses compositions personnelles ne seront pas reconnues à leur juste valeur avant le 20ème siècle.
C'est une personnalité extrêmement attachante, avec une vie foisonnante et pleine de voyages comme on en faisait peu à l'époque, une vie de déboires sentimentaux et amicaux achevée dans un dénuement certain, et volontaire.
A l'écoute de ce morceau, je pense qu'il est difficile de ne pas s'attendrir à la mémoire de cet homme, star de son temps, n'étant pas mort aussi jeune que Chopin son "jumeau maudit" ou "frère ennemi" par exemple, et qui a toujours voué sa vie au piano et à la musique d'une façon assez hors-normes pour énerver au plus haut point les bien-pensants et les pète-sec d'alors.
Oui, ces "lugubres gondoles" portent bien leur nom, "plus que tristes", et la personne qui le leur a donné a aussi donné au monde la plus belle musique qui soit face à la Mort et au Temps et au Doute et à l'Infini.
Je n'arrive pas à imaginer que cette oeuvre soit l'oeuvre d'un dévot. Je n'y arrive pas. Elle est trop partiale, trop réaliste, trop lasse jusqu'à la souffrance et désespérée pour avoir été écrite par un homme qui croyait dur comme fer à son Sauveur et à sa place au ciel. Et c'est pour ça qu'elle me fascine, moi, le petit athée blasé et "féroce".
J'aimerais que Liszt nous dise ici qu'il s'est trompé, mais ce n'est qu'une vaine interprétation de ma part. J'y entends la voix d'un homme égaré, sur le point de mourir, qui s'affaiblit doucement, avec ses terribles sursauts d'angoisse et de détresse (post-romantique, donc, la détresse) face à sa propre fin.
Tout ceci n'est que ma modeste opinion personnelle, je ne sais si vous serez d'accord avec moi.
Vous n'y êtes pas obligés et vous le savez.
J'aurais des milliers de choses à dire, mais cet article ne me plaît pas dans sa forme, et je refuse qu'il soit trop long.
Je voulais juste, une fois n'est pas coutume, vous faire entendre un peu de (grande) musique. Non pas que vous ne sachiez pas ce que c'est. Juste que c'est ce dont j'ai envie, maintenant.

Et rien à voir, mais j'ai aussi envie de vous faire écouter un morceau qui évoque beaucoup de choses pour mon modeste moi moi je puisque je le jouais à peu près au même âge que ce gamin philippin: l'ostinato de
Bartók, tiré du 6ème livre de "Mikrokosmos" dont j'ai déjà parlé. Là encore j'ai choisi cette vidéo pour sa relativement bonne qualité sonore, et parce que ce garçon joue (très) bien dans l'esprit du morceau, malgré quelques fausses notes sans importance.
Nostalgie, quand tu nous tiens.
On était bien jeunes, et bien cons, mais la musique passait déjà avant tout le reste.
Sauf que je la jouais. Et que c'était mieux.
Inutile de pleurer comme les gondoles, ce qui est fait est fait, j'espère avant tout que les morceaux vont plairont.

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