(suite de l'histoire précédente. ah, et au fait, ceci constitue mon 100e article. yeepy yeepy yay)
(...)
Parce qu'à aucun moment, je n'aurai dévié de ma mission, qui était de te mettre au centre de tout mon monde.
Parce que plus que jamais, je me serai souvenu de mon serment de te faire connaître en démultiplié ce qu'il en coûte de m'humilier.
Il se peut même qu'après un certain temps nous décidions de nous unir pour de bon.
Bien sûr tu me tromperas, avec plaisir et nécessité. Voire inquiétude.
Et bien sûr de mon côté je n'en ferai rien, amoureux transi à attendre avec toujours plus de patience, toujours plus d'abnégation qu'une discrète mauvaise fée joue son rôle.
Un jour de folie nous aurons peut-être des enfants. Des filles. Deux ou trois. Mes petits anges. De moi, par moi, pour moi.
De moi oui, cela ne pourra faire aucun doute. Et dans ma fatigue j'aurai même fait vérifier. Elles n'auront rien pourtant rien de moi, non.
Ce seront mes seuls petits anges à ton image parfaite.
Je les élèverai à la mienne, sans éclat, imperturbable.
Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'elles t'échappent.
Et elles t'échapperont, je me le suis promis.
Tu seras l'archétype de la mauvaise mère, mais personne ne pourra mettre en doute l'amour que tu leur porteras.
Mais je les garderai, je me le suis promis.
Toi tu continueras à ouvrir tes cuisses au premier venu, comme si ta vie en dépendait.
Moi je patienterai, avec nos petites filles. Si parfaites si jolies si mignonnes si douces si sages.
Tu retrouveras un bon travail. Entourée d'hommes tous plus élégants les uns que les autres tu n'auras que l'embarras du choix.
Avec ennui et dégoût tu te soustrairas à ton devoir conjugal auquel je prendrai pour ma part un plaisir forcé, et hypocrite.
Je ne sais d'ores et déjà d'où tu tireras la décence de t'escrimer à me cacher toutes tes aventures.
Tu n'auras que l'embarras du choix. Moi j'aurai nos filles. Mes filles. Si jolies si douces si sages si mignonnes si parfaites.
Et elles n'auront qu'à peine le loisir de s'entraîner à te détester puisque sans que tu rendes compte viendra le jour, proche très proche, où je te dévoilerai mes horreurs avec la lettre de l'avocat. Demande de divorce. A tes torts complets. Depuis le début. Depuis avant le début.
A la fin tu ne seras plus rien. Tu n'auras plus rien, tu auras tout perdu, y compris mes filles, mes petites némésis chéries à qui j'aurai lentement très lentement inculqué la haine de tout ce que tu représentes. Celle qui a de tout temps fait du mal à leur papa adoré. Tu t'estimeras chanceuse que je sois assez miséricordieux pour te payer ta pension avec la régularité d'une horloge suisse.
Je serai ainsi maudit et heureux. Jamais soulagé, je le sais, mais heureux. Je me serai enfin vengé de ces longues humiliations dans lesquelles tu m'avais mises à l'époque.
A mon tour j'irai me balader entre toutes les cuisses disponibles. Mais mes filles me comprendront, un jour. Elles comprendront mon calvaire et l'hygiène nécessaire à un homme traité comme un merde la plus grande partie de sa vie.
Je ne vivrai pas vieux, non. Personne ne peut survivre trop longtemps au fardeau de l'inique. Mais je mourrai aimé de mes filles qui te mépriseront. Et cela vaudra tous les enfers du monde à mes yeux fatigués.
Je me serai vengé, une seule fois seulement dans ma vie, mais bien. Et oui, l'injustice bienfaitrice saura aussi faire en sorte que ce soit toi qui payes pour toutes les autres.
Je me serai vengé, oui, et au moment de descendre vers l'inconnu je jouirai en pleine force de cette vengeance assouvie et des fantasmes extatiques de souffrances qui m'aveuglaient depuis ce qui me semble être déjà une éternité.
Patience et vengeance.
Plat froid dégueulasse et sublime à la fois. Tellement nourrissant.
Tu n'en sais rien, ma chérie, non, et tu n'en sauras jamais rien mais je t'aime encore. Bienvenue dans mon monde.
Oui, bienvenue.
(je suis épuisé à point gravissime... j'ai mis un temps fou à écrire ce texte, et je me demande pourquoi. A part son sujet, je pense que sans surprise, c'est juste qu'il ne me convient pas. J'espère qu'il saura trouver grâce à vos yeux malgré tout. Je ferai peut-être quelques retouches dans les prochains jours.
quant à la "célébration" de mon 100e article, je crois que je n'ai malheureusement pas du tout le coeur à ça, et qu'en plus, les résultats ne s'y prêtent pas.
quoi qu'il en soit, je remercie toujours toujours encore plus vivement sincèrement chaleureusement les personnes qui viennent régulièrement me lire et sans qui ce blog ne serait rien, et moi non plus, vu qu'on sait maintenant que je fais corps avec lui. Aïe, mon bras...
Merci donc à vous, fidèles lectrices et fidèles lecteurs. Puisse ce blog durer encore un peu avant l'implosion.)