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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 18:08

Et voilà, avec le dimanche soir reviennent les premiers souvenirs de télévision, par exemple. Lucky Luke. Il y avait de quoi haïr Lucky Luke parce que son générique de fin si caractéristique indiquait aux enfants que oui, l'école allait reprendre le lendemain, et qu'on n'y pouvait rien. Oui, Lucky Luke était un salaud, dès 1984 si ma mémoire ne me fait pas défaut. Alors quand 20 après, en 2001, France 3 a lancé une nouvelle série, à la même heure, avec Antoine de Caunes qui prête sa voix au cowboy, j'ai hurlé au scandale! On veut faire subir à nos petits frères et à nos petites soeurs les affres de ce que nous avons subi nous-mêmes!
Comment osent-ils?
Bande de sadiques!
N'avez-vous pas honte?
Ne savez-vous pas qu'une grande partie des enfants déteste l'école, et donc, le dimanche soir?
Pourquoi le leur rappeler?
Hein? Dites-moi!

Après je me suis calmé en me disant que je devais bien être le seul, encore une fois, à penser à ces conneries. J'ai toujours adoré Rantanplan de toute façon, j'avoue.

Maintenant, la fin est proche, je le sens, comme tous les dimanches soir.
Et je regrette tellement toujours de ne pas avoir eu le courage de m'en rendre compte plus tôt.

Pardonnez-moi, pour tout. Pour l'incohérence de mes propos et des textes qui vont avec, pour mon laxisme, pour ma lenteur, pour mes perpétuelles envies de tout balancer très loin et de ne plus entendre parler de rien, pour ma méfiance voire ma haine vicérale de l'espèce humaine dans son ensemble.

Ce blog était mort-né d'emblée.

"I'm a poor lonesome blogger, I'm a long long way from homepage"

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 04:22

Comme il est toujours de bon ton de se lancer dans l'autofiction facile si on veut être lu(e) je vais m'y mettre, une fois de plus, de la façon la plus banale et misérable possible, pour ensuite élargir du mieux que je peux le champ au sujet plus général qui m'intéresse aujourd'hui, la jalousie.

Voyons, si je cherche ce qui m'a pris de vouloir parler de ça, je me retrouve à fouiller dans ma mémoire immédiate d'aujourd'hui pas forcément glorieuse. Alors comme effet de style facile, pour faire dans la distanciation pseudo-intello-foireuse-qui-se-prend-pas-pour-de-la-merde je vais parler à la troisième personne du singulier, et faire comme si c'était de la fiction, sans écrire en italique.

 Imaginez un mec, chômeur, seul, pas intéressant, qui depuis des mois dort toute la journée. Il n'a rien à faire. Il ne fait rien. Depuis quelques temps son ordinateur et internet sont sa seule vision du monde. Ce n'est pas un geek dans le sens qu'il n'y connait rien en informatique. Mais tout le reste, les moeurs, us et coutumes du web 2.0, la netiquette il maîtrise plus ou moins.

 Dans sa vie il n'y a rien. Plus rien. Absolument et tristement plus rien. Ou presque. Grâce à son blog des petits rayons de soleil ont un peu égayé tout ça. Il en a même rencontré un, ravissant, dont il préfère se moquer allègrement plutôt que d'avouer publiquement qu'il tient à lui.
Mais en dehors de son blog. Rien. Les sites communautaires et autres réseaux sociaux n'ont de communautaire et de social que le nom. Le mec, lui, se rend compte à quel point être seul veut dire exactement la même chose, IRL comme URL.

 Il y a une dizaine de jours, sur l'un de ces réseaux, une sorte de petit ange est apparu pour venir calmer les atermoiements égocentriques et misanthropes du mec. Rien de bien extraordinaire, la jeune fille se contente de le faire rire, de répondre aux messages qu'on lui envoit et de rire elle-même aux bêtises qu'on lui raconte. Elle tient aussi un blog malheureusement pas assez mis à jour où elle expose d'une très jolie façon ses vues sur les choses de la vie et de l'amour. En un mot comme en cent, mignonne en diable.

 Attention, n'allez pas croire des conneries fleur bleue qui pue. On ne la lui fait plus, depuis des années, à ce mec. Cette fille il ne connaît même pas son nom, il l'a à peine vue en photo et ne sait pas à quoi elle ressemble. Donc, non, n'allez pas croire des conneries. Il ne veut pas la rencontrer ou du moins essaye-t-il de s'en persuader. Il ne veut pas savoir qui elle est ou du moins se persuade-t-il de ne pas y penser. Il s'en contrefiche de ce qu'elle pense, de ce qu'elle vit ou de ce qu'elle ressent. Il s'en branle de la même façon qu'il se branle de l'ensemble de ce qui l'entoure depuis tellement longtemps qu'il n'en a même plus conscience, il n'en a même plus conscience de ce point précis où son indifférence de tout est tellement grande qu'il n'a plus l'envie ni la force de se demander comment il tient debout.

 N'empêche que. Elle est mignonne. Drôle. Et attentionnée. Attentionnée. Et drôle et c'est ça qui compte et c'est ça qui est terrible dans cette indifférence de merde qui vous cloue à votre lit d'emblée, cette indifférence de merde, face à vous et depuis vous, en sortie comme en arrivée.

 Un nouveau rayon de soleil fait irruption dans votre petit monde pourri, donc. Et vous n'en avez aucune, mais absolument aucune envie, comme vous n'avez aucune envie d'en parler dans un blog que si peu de monde lit, un blog comme tellement d'autres, juste un peu plus bancal car chargé de choses si amères ou bizarres qu'il en devient risible. Tout aussi risible qu'est l'idée qu'on se fait de sa propre valeur et de l'utilité même d'écrire des choses pour rien. À jamais pour rien.

 Le blabla n'intéresse pas ce mec, on ne la lui fait plus. Il croyait se connaître, il réalise qu'il ne se comprend pas. Et même comprendre qu'on ne comprend plus soi-même n'aide pas à se préserver de mouvements d'humeur et autres pensées grassement reptiliennes.

 Le mec a toujours été possessif, toujours. Il l'assume.

 Quand aujourd'hui son petit rayon de soleil explique, de façon objectivement adorable, combien elle est heureuse d'avoir déjeuné avec le jeune stagiaire "qui est trop beau", il se découvre jaloux. Et souffre. Bizarrement beaucoup.

 Il ne souffre pas tant de cette jalousie que du ridicule que cette jalousie implique, de son ineptie, de son amertume à gerber. Il a honte et se demande si tous les jaloux ont honte de ce qu'ils sont. Et il est triste, forcément. Ca oui, il est triste, et se hait d'une force qu'il n'avait encore jamais combattue. Le mec, il l'a lu, une fois, que la jalousie est la pire des souffrances morales. Et que, oui, les jalouses et les jaloux ne s'aiment pas. Litote. Dorénavant il pourra confirmer et parler d'expérience.

Je confirme, donc. La jalousie c'est la bombe atomique des sentiments affectifs. D'illustres auteurs l'ont maintes et maintes fois décrite mille fois mieux que moi. Bombe sale, peut-être. Il en reste toujours quelque chose qui vous fera crever un jour ou l'autre, avec souffrances.
Je n'ai jamais été un jaloux. Je n'ai jamais été un jaloux. Je n'ai jamais été un jaloux. Je le jure. Je le sais. Et je prie un dieu inexistant pour que cela ne change jamais.
Pourtant, de façon horrible, la Toile vient de balayer mes illusions. Oui, il est possible de changer, lentement, subreptiscement. Les gens changent, la solitude aidant...

j'ai failli mettre ce texte dans "insanités" mais je me suis dit que "regrets" conviendrait aussi, dans le sens où je m'en veux beaucoup par rapport à plein de choses sur le sujet.

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 14:06

Il y a quelques jours, alors qu'elle postait une note à propos de sa nouvelle passion pour cette truie de Catherine Millet, et qu'elle se faisait elle-même largement malmener, sans raison, par une ou deux commentatrices mal-intentionnées, je suis "venu à la rescousse" (les guillemets sont de rigueur) de la bdblogueuse Diglee de la pire des façons. En enfonçant le clou malgré moi. Cela n'a aucune importance en soi, et je crois qu'elle ne l'a pas mal pris, mais de mon côté, avoir mis en cause publiquement ses "goûts douteux" me paraît, avec du recul, inepte.
Je n'avais pas apprécié du tout qu'on lui "reproche" de ne pas connaître cet auteur qui mériterait largement l'oubli, et arguait que quiconque n'avait par essence le droit de juger les goûts d'autrui, ce que je me suis malgré tout permis de faire dans le même commentaire.
J'aime le paradoxal et la contradiction, pourtant, il y a des limites à tout. Donc je m'en veux. Diglee est plus jeune que moi, mais elle a un savoir et un humour que je n'ai pas. Ce qui ne voudrait pas dit que sans eux, j'aurais eu le droit de la critiquer plus que ça dans ce qu'elle aime. Je ne vous citerai pas d'exemple. Cherchez-la dans google vous la trouverez très vite, si ça vous intéresse. Son site est très beau, et parfois très drôle, vraiment, pour ceux et celles comme moi que les tendances girly amusent.
Il y a plus de 10 ans maintenant, la fille de très grands amis à mes parents a osé, en plaisantant à moitié, me demander comment je faisais pour avoir de tels goûts de merde en musique. Je l'ai mal supporté et je suppose que c'est depuis, alors que je ne m'entendais déjà pas forcément bien avec elle, que j'ai fini par m'en éloigner. Ma susceptibilé joue, certes, mais pas que.
Je n'avais pas le droit de qualifier les goûts de cette talentueuse dessinatrice graphiste de douteux. Quels qu'ils soient. Et surtout pas sur son propre blog. C'est contre mon éthique. J'aurais mieux fait d'annuler mon flux RSS (ce que j'ai fait) et de me taire. Mais comme souvent, il a fallu que je mette mon grain de sel. Cela partait pourtant d'une bonne intention.
Je m'en veux. Point.
Vous me direz que tout ça n'est rien. Vous aurez raison, probablement. Mais je ne vis que pour ces quelques principes "ne fais jamais aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse" et "essaye de faire aux autres ce que tu voudrais qu'on te fasse". Et si cela est complètement hors-sujet, je tiens à préciser que je peux devenir féroce si on me fait ce que jamais je ne ferais à personne. A ce titre, je trouve que cette jeune femme a eu la réaction qu'il seyait. Elle est restée elle-même, juste un peu étonnée de ne pouvoir s'exprimer sur ce qui la touche.

Pardon, donc, Diglee. Je ne viendrai pas te chercher pour te le dire, mais je te demande pardon.

 

 

 

 

edit 18/5/10 : je revois ce texte et tiens à préciser que depuis, le blog de Diglee s'est transformé en une sorte de bourbier puant la fan attitude sans aucun intérêt à un point triste ou pathétique, au choix.

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