A4 blanche virtuelle en approche. Elle me guette. À côté, dans la vie la vraie tout va bien, mais ici elle ne me quitte pas des yeux. Dans la vie la vraie tout va bien, s'entend, tout ne régresse pas. J'ai trop de choses à faire aux mauvais moments. J'aimerais dire allez vous faire foutre j'ai mon boulot à moi aussi. Je fais ce pour quoi vous me payez, sans faute. Mais j'ai mon boulot à moi. Alors arrêtez de m'appeler, arrêtez de m'appeler. Je suis gentil, je suis poli, je suis mal habillé. Exprès.
Je veux juste faire mon travail à moi, avec plein de pénombre, et juste après avec plein de lumières artificielles. Je resterai dans mon coin auquel personne croit, promis. Je suis gentil, je suis poli, je suis prévoyant. Je suis radin, je suis sale, je suis à l'heure sur mon programme. Donc laissez-moi écrire cette histoire qui me tient éveillé depuis... depuis... depuis depuis merde, les mois filent. La vie change, les rêves s'ancrent, les choix plantent. On se fait smiquer à fond, on déroule et renroule la vie sociale. On ne se projette pas. On veut juste finir quelque chose d'acceptable dans sa vie, et il va en coûter, oui il va en coûter.
On ne sait même plus par quel bout recommencer encore et encore. Il y a le doute chevillé, les prétentions affichées chaque fin de mois. Il y a s'habiller, se raser, se faire mousser, voire, se parfumer. Et il y a s'en foutre. Ainsi que le bonheur de s'en foutre.