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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 04:44

Ces derniers temps, j'avoue, je vais moins au cinéma, ce qui me permet de m'arrêter et de vous parler rapidement de la dernière horreur que je viens de voir hier : Après Mai, d'Olivier Assayas.

De lui, j'avais vu Demonlover, Clean et Boarding Gate qui chacun dans leur genre m'avaient poliment fait chier, mais j'arrivais à admettre que cela puisse plaire à une certaine frange de la population de critiques bien parisiens et de spectateurs se sentant obligés d'aimer. Non, je suis sévère, ces films avaient au moins certaines qualités esthétiques.

Et celui-ci ne déroge pas vraiment à la règle.

On est avant tout dans du "cinémaaa français" tiqueux fémisseux, donc c'est forcément autobiographique autofictionnel prétentieux.

1971, Paris, et les manifestations lycéennes réprimées dans la violence. Le film commence bien, assez dur. La suite immédiate n'est pas mal non plus, on suit le héros et ses copains dans leur besoin de se rebeller face au système. Ils vont loin mais pourquoi pas. C'est l'époque où être de gauche pouvait encore, à la limite, signifier quelque chose. Intéressant, au moins du point de vue documentaire. Surtout qu'évidemment, les jeunes personnages ne sont pas de gauche, mais plutôt anarcho-communistes. Et qu'au final on voit bien qu'ils ne savent pas à quel saint politique se vouer. Et c'est tant mieux, et c'est assurément là-dessus qu'Assayas aurait dû faire tourner son film. La photo est jolie, et la musique est à l'avenant, très bien choisie, et elle le restera tout au long des 2 heures que dure cet interminable machin. Quelle chance.

Et le machin a eu le prix du meilleur scénario à Venise. Ça peut objectivement se concevoir. Pour quiconque aime l'histoire - et j'en fais partie - il pourrait y avoir un très grand intérêt à se pencher sur ces années particulières de notre histoire. Juste avant la Crise.

Malheureusement, très très vite s'installe un très très grand malaise qui devient très très vite insupportable lorsqu'on se rend compte que tout le monde fait semblant de pas le voir.

En quelques mots clairs, c'est horriblement, douloureusement mal joué. Plus que ça. C'est à se tirer une balle tellement les acteurs sont mauvais, et qu'il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. C'est à se tirer une balle d'imaginer un cinéaste, avec une telle expérience, se satisfaire d'une telle immondice de casting. Alors, énervé, très énervé, on revient chez soi, et en quelques clics on apprend que la majorité des acteurs sont débutants... Et alors ? Ça justifie tout ? Ça justifie les dialogues inaudibles, plats, inconsistants ? Ça justifie la mono-expression commune à tous les gamins ? Ça excuse l'absence totale d'émotion ?

Non, évidemment non, et ça met potentiellement en colère de voir des journaux - toujours les mêmes - porter aux nues un tel ridicule.

Mention toute spéciale à Carole Combes, la première amoureuse du héros. J'avais pas vu pire jeu depuis... depuis... Ah. En fait non, j'ai jamais vu pire dans un film qui se veut haut de gamme. C'est assez difficile à décrire, et très facile à imaginer. Une sorte de fille sans intérêt, sans étincelle dans les yeux, a priori - je dis bien a priori - jolie. C'est important à noter, parce que le héros est amoureux d'elle et qu'on a beau tourner le truc dans tous les sens, on se demande vraiment bien pourquoi. Elle balance ses répliques et se tient dans son rôle d'une manière tellement plate que même la Belgique prendrait peur. Et encore, plat, quand on comprend ce qu'elle dit.

Elle garde un regard vide que parfois j'ai pu retrouver chez certains chiens que j'ai croisés dans ma vie. Une diction si inodore, incolore, sans saveur qu'une page du Journal Officiel passerait pour du Ronsard. Mais je ne veux insulter ni Ronsard ni le Journal Officiel.

Bref, une horreur absolue qui pourrit le film presque de bout en bout.

Aucun humour, aucune fantaisie. Les gamins sont censés avoir moins de 20 ans. Le réalisateur semble penser que déshabiller les filles fera passer la pilule. Mais je me suis déçu. Oui. Parce que non, la pilule est pas passée chez moi, du tout. Normalement, je suis un mec basique, binaire, stupide, content dès qu'il voit des boobs, mais là...

Les filles - on va les réduire au nombre de trois - sont tellement ternes qu'elles en deviennent laides. Je peux à la rigueur épargner - un peu - Lola Créton, mais les autres...

Outre la Jane Birkin de supermarché que j'ai citée au-dessus, on a aussi une Américaine, Leslie, interprétée par on s'en fout désolé une rousse, et là... j'avoue je répète, je suis basique, con, binaire, une rousse à l'écran aurait dû m'intéresser, mieux, m'émoustiller, mais après deux minutes...

Dieu qu'elle n'a aucun intérêt. Dieu qu'elle ressemble à un cocker malade. Dieu que son personnage me donne envie de courir dans la direction opposée. Dieu, ô mon Dieu dites-moi ce que j'ai fait pour mériter une telle torture cinématographique. J'ai péché par prétention ? Par naïveté ? Par snobisme ? J'ai cru que le cinémaaa français pourrait m'émouvoir, m'apprendre quelque chose d'utile ?

 

Attendez, attendez, le plus marrant c'est que certains spectateurs allocinéens osent écrire noir sur blanc "félicitations aux jeunes acteurs, tous formidables".
Je les soupçonne de venir directement de la boîte de prod, voire d'être leurs agents. Franchement.

Je vais passer rapidement sur les garçons, ce serait mauvais pour mon cholestérol. Vous avez un roux - encore - avec une énorme touffe sur la tête. Censé être un activiste exalté. Il aurait pu, il aurait dû être beau, touchant, amusant, irritant. Un jeune quoi. Il est juste pathétique d'ennui.

Le héros ? Quel héros ? Ah oui, le gamin à la mèche dont le seul mot d'ordre est de faire semblant de s'impliquer puis de laisser tomber ? Alors c'est un anti-héros ? Mais attendez, attendez, un anti-héros, c'est toujours un peu drôle, en général, non ? Non ?

 

Assayas, franchement, de mon côté, je sais, je suis irrécupérable, on me dit souvent que je suis né vieux, mais vous, vous, avez-vous déjà été vraiment jeune ? La jeunesse, oui, vous savez, quand on rit, sourit, pleure, crie, VIT quoi...

Les années 70 ? Où ça ? Dites-moi où !

La révolution ? Vous croyez que vos personnages sont crédibles dans leur envie de faire la révolution ?

Le cinéma, c'est un art vivant. Pas seulement des lignes de mauvais dialogues à sortir les unes à la suite des autres comme si on pointait à l'usine. Le cinéma et les acteurs sont là justement, normalement, parce qu'ils ne veulent pas pointer à l'usine. Vos jeunes sont aussi tristes qu'un Noël passé seul.

Sans même parler du fait que les personnages qu'incarnent ces acteurs sont pour la plupart censés interpréter des artistes ? C'est une blague ? C'est ça, un artiste ? Vous étiez comme ça à 18 ans ? Mon Dieu.

 

J'irai pas sur le chemin de la sobriété des acteurs, du naturalisme. Il y a des milliers d'exemples bien meilleurs que ce salmigondis indigeste et mal maîtrisé d'idées démodées posées à la va vite sur de la bonne musique. Le naturalisme, si je le veux, je vais le chercher chez les frères Dardenne, par exemple, et je le trouverai. Des débutants ? Émilie Dequenne aussi était débutante, et ça avait une autre allure, vraiment...

 

Non, franchement, ce film est intenable sur la durée. On se fait chier, mais en s'énervant, méchamment. Pas la moindre note d'humour. Pas le moindre éclair d'émotion. Je ne plaisante pas. J'en tiens pour preuve cette scène de soirée où le héros s'en va sans dire au revoir à son Amoureuse et qu'elle le cherche. Rien qu'à y repenser, je me dis qu'il faut mieux en rire qu'en pleurer. Il y a même un incendie qui va l'obliger, elle, à sauter par la fenêtre. Et à se tuer. Là, vous comprendrez bien que n'importe quelle actrice cherchera, même sans dialogue, à insuffler un minimum d'inquiétude, de tristesse, d'interrogation, puis de désespoir, de peur, de fatalisme dans l'attitude, dans le regard. Mais non. C'est du cinémaaa français et Carole Combes nous gratifie tout le long de sa grande scène de sortie d'une magnifique gueule inerte de mannequin sur un podium. À part ridicule, pathétique, lamentable, je crains manquer d'adjectifs pour finir cet article, qu'il se peut que je modifie par la suite pour y rajouter de mon fiel de chômeur frustré.


Mais après tout, puisque les critiques sont dithyrambiques, voyez-le, ce film, et pensez à ce que je viens d'écrire, peut-être.

 

Je n'aurai de cesse de m'insurger contre ce cinéma-là. Mal joué, prétentieux, péremptoire. Je n'aurai de cesse de cracher sur Despleschin, Rohmer, Godard et sur celles et ceux qui me crachent dessus parce "qu'ils ont lu les Cahiers" et qu'ils savent mieux que les autres ce qui est bon, et vrai.

J'essaierai plutôt de vanter les mérites - même s'ils en ont pas besoin - des gens comme Jacques Audiard, Kervern et Delépine, qui voient les choses différemment, en matière de vérité à l'écran.

Même François Ozon. Je crois que je serai en mesure d'apprécier les films de François Ozon. Mais c'est certain je ne cautionnerai plus Assayas.

 

C'est juste que des fois, le cinéma français me sort par les trous de nez.

Un jour, promis, j'essaierai de vous parler d'un film de chez nous qui m'a plu.

 

L'exemple typique de ce "Après Mai" me déprime pas mal, j'en suis désolé. Surtout quand on le met, par exemple, en face du film de Ben Affleck, Argo, que j'ai vu juste avant.

Oui, allez plutôt voir Argo. C'est drôle, prenant, instructif, historique, romancé, plein de tension. Biaisé certes, mais BIEN JOUÉ. Bref, Américain dans le bon sens du terme. C'est tout simplement ce que j'appelle du cinéma.

Allez sinon voir la Chasse, de Vinterberg. C'est pas très fin, des fois pesant, énervant, attendu, à la limite du Lars von Trier - beurk - mais BIEN JOUÉ. C'est tout.

 

Je sens qu'il se peut que je regrette un jour ces derniers conseils. Mais ils sont le fruit du moment, de l'instant. Vinterberg, lourd, oui, même Vinterberg, plutôt qu'Olivier Assayas, prétentieux, lent, raté. Parce que 1971 a forcément dû être plus fun que ça. Juste avant la fin des 30 glorieuses, et notre arrivée à nous, les chanceux, les enfants de la Crise. C'est pas possible autrement.

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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 18:44

Avec ce sur quoi je travaille en ce moment, je me vois un peu "forcé" à revenir sur les années 90, la musique, les films et les jeux qui m'ont marqué à l'époque. Oui, je sais, je sais, c'est un truc complètement générationnel, je vous ai déjà parlé de Chrono Trigger, de Secret of Mana, et de ma Saturn, avec amour. Et c'est avec cette dernière que je vais juste évoquer l'un de mes jeux préférés de ce temps-là : Panzer Dragoon (Sega,1995). Faisons-la courte. C'est le premier épisode d'une très bonne série de shoot-em-up, voire extraordinaire pour l'épisode Panzer Dragoon Saga (1998), un RPG mythique, trop rare, que les joueurs réclament à grands cris depuis des années sur leurs consoles nouvelle génération. Faisons-la courte parce que ce jeu-là, dont je vous parle, le premier, était court, justement, et assez imparfait techniquement.

La musique, quant à elle, était oubliable, peut-être, sauf que voilà, moi, je l'avais pas oubliée et je viens de m'en rendre compte. On va dire qu'elle est assez typique de l'époque, trance symphonique plutôt classique et assez péchue. J'ai trouvé des influences directes avec la BO d'Akira, entre autres. Comme youtube parle de lui-même, je vous mets une toute petite sélection de vidéos. De la musique, déjà, et du gameplay ensuite. Voilà. Maintenant je retourne bosser. J'avais plein de choses profondes à raconter sur la nostalgie, comme d'habitude, mais finalement, je vais m'abstenir.

C'est juste histoire de vous faire partager mes trucs de l'instant, et de vous montrer que je pense à vous. Teehee. Je sais que mes lectrices les plus fidèles - elles se reconnaîtront - s'en foutent pire que l'an 40 mais bon... Moi, en tout cas, ça m'a fait rêver, planer, tout ce que vous voulez... Et puis je pense que Helixio, lui, me comprendra. Teehee bis.


Non, le plus triste, en fait, je le commentais d'ailleurs sur une de ces vidéos, c'est que ce jeu je l'ai échangé contre un autre en 1996, et je suis même pas foutu de me souvenir pourquoi... Snif. Ni de quel jeu j'ai pris à la place... Resnif.

 

 

 

Musiques composées par Azuma Yoshitaka.
Vidéos mises en ligne sur youtube, respectivement par videogamesoundtrack0 et OrochiKyo. (Merci à eux.)
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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 23:44

Je suppose qu'il s'agit d'un manque de chance mais ces dernières semaines j'ai eu l'occasion de tomber sur des films d'un ennui absolu. A un point où j'en arriverai presque à foutre mon siège en l'air.

Au cinéma déjà.

Le premier. "Animal Kingdom". Un polar australien à mi-voix qui est censé avoir fait un carton auprès des critiques et du public. Je dis à mi-voix parce que c'est insupportable à quel point les personnages sont fades et n'élèvent pas la voix justement. Le pire du pire étant le plan final. Bref, je ne me la jouerai pas critique. Juste histoire d'expliquer à quel point ce film m'a insupporté dans son ensemble, une fois sorti de la salle, et que je le mets dans mon top ten des pires choses que j'ai jamais vues.

Le deuxième. "La solitude des nombres premiers". Tiré d'un best-seller italien que je n'ai pas lu. Je m'attendais à ce que le film me donne, justement, envie de me pencher dessus. Grossière erreur. L'intrigue est découpée dans un ordre inutilement non-chronologique, supposé créer un suspense absent vu qu'on sait dès les premières minutes tout ce qui va se passer. Je m'attendais vraiment à un thriller à la Dario Argento, mais je me suis retrouvé avec une bande-son "italienne" (pardon mais oui, là, c'est très péjoratif) avec des chansons bien pourries de l'époque, grosso modo les années 90, pour la partie la plus "intéressante" de l'histoire qui court sur près de 30 ans. Je n'ai trouvé finalement qu'une ou deux scènes à sauver. Problème supplémentaire : les héros, une fois adultes, sont d'une laideur confondante. Je veux dire les acteurs. C'est très raccord avec l'histoire mais personnellement j'ai trouvé ça pénible au bout d'un moment.

Le troisième. "La ballade de l'impossible". D'après le livre de Murakami Haruki, un auteur que j'adore, vous le savez peut-être maintenant. C'est réalisé par Tran Anh Hung et pour le coup c'est très beau de bout en bout. Mais comme, donc, j'ai adoré le livre, j'ai pas trouvé ça suffisant. Il a essayé d'insufler des éléments quasi-magiques dans le seul livre de Murakami qui n'en contient aucun. Tout l'aspect reconstitution de la situation politique et sociale de la fin des années 60 au Japon est quasi complètement zappé, alors que le livre s'attardait un minimum dessus. Mais comme le tout est je répète vraiment très beau, et je pense notamment aux acteurs, à la photo et aux décors je vous le conseille malgré l'ennui généralisé qui m'a envahit au bout d'une demi-heure. La BO de Jonny Greenwood - de Radiohead - n'est pas en reste mais je crois que j'avais préféré ce qu'il avait fait pour "There will be blood".

Enfin, il m'arrive de fouiller parmi les très - très - nombreux films  apparemment mythiques que j'ai loupés et là, donc, je suis tombé sur "à nos amours" de Pialat. Pourquoi ce film ? Parce qu'un sample audio de la dernière scène figurait dans l'un de mes albums de rock préféré. Eh bien j'ai bien regretté au final, croyez-moi. Ce que je dis ne regarde que moi, mais comparé à d'autres films des années 80 je trouve qu'il a vraiment mal vieilli. C'est poussif, pas naturel. Pas tant mal écrit que mal joué. Besnehard notamment m'a donné envie de vomir. Sandrine Bonnaire est évidemment très mignonne, et ses copines aussi mais, et je vous jure que ça me surprend de dire ça, ça ne sauve pas le film à mes yeux. Beaucoup de violence telle que je la déteste. Comme dans le film australien au dessus.

J'aime le "naturel" au cinéma. Surtout dans les comédies dramatiques. Et je crois que les français en général ont beaucoup de mal avec ça, depuis des années. Et c'est pas Tran Anh Hung qui me fera changer d'avis.

J'adore seulement Truffaut parce que son manque de naturel était assumé, et drôle, ou émouvant. Et humble.

 

Bref. Pourquoi je vous parle de tout ça ? C'est juste histoire de râler sur mon manque de chance. Histoire de dire rapidement ce que je pense de ce que je regarde, parce que ça fait longtemps. Et surtout histoire de dire merde à toutes celles et tous ceux qui se sentent obligés de se montrer critiques professionnels. Celles et ceux qui vous méprisent et exigent que vous aimiez ce qu'on leur dit d'aimer dans les magazines ou les écoles de cinéma. D'où la célèbe citation de Truffaut, encore : en France tout le monde a deux métiers, le sien et critique de cinéma.

 

Bien entendu, mes avis ont beau être très tranchés ils me sont tout à fait personnels. Hésitez pas à réagir, surtout si vous avez vu les films dont je parle. Je sais pas si j'aurai l'énergie de débattre, mais toute contradiction est importante.

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 17:04

Je ne sais pas vous mais personnellement j'ai effacé ma page facebook il y a des années, et je ne le regrette pas. Le problème c'est que comme la pire des boîtes parisiennes, quand vous n'en êtes pas vous pouvez difficilement vous faire une idée réelle de ce qui s'y passe. Façon comme une autre de répéter que comme vous le savez, sans compte la grande majorité des informations générales ne vous sont pas disponibles. Et c'est légitime.

Malgré cela, si vous cherchez bien bien vous trouverez des gens pour en parler à votre place. Les blogs tombent comme des mouches - il paraît - parce que facebook les remplace petit à petit. Ce qui est triste c'est justement la semi-professionnalisation de ces blogs pour parvenir à leurs fins.

Des pubs horribles en bannière, à la rigueur. Mais que ce soit dans la mode, dans les jeux vidéos ou autres, les sponsors d'articles sont une vraie plaie car ils retirent tout ce qui faisaient de "l'internet perso" son utilité et son charme et son utilité.

Le blog pour donner de ses nouvelles à ses proches n'a presque plus lieu d'être. Presque, parce qu'il reste suffisament modelable pour donner une touche personnelle donc à ce que "nous" faisons, en comparaison de ces pages facebooks toutes identiques, bourrées de pubs, donc, et de machins inutiles, de données "dangereuses" parce qu'utilisées "contre" les utilisateurs par les entreprises pour leur vendre ce qu'ils "attendent", soi disant.

D'un côté "rentabiliser" son blog de l'autre essayer de communiquer ce qu'on a à dire, contre vents et marées où il ressemble à ces villages désolés dans les westerns avec la boule d'épines qui traverse la grand-rue en terre.

Et puis vous avez facebook et son omniprésence, ses tics insupportables, ses pubs envahissantes, et tout le reste, comme si vous aviez l'ensembles des connards de la Terre dans votre salon ou votre chambre où sur votre portable dans le métro et là, oui, je vous l'accorde, ça n'a pas trop changé depuis au moins 50 ans.

Bref, on peut sauter sur sa chaise ou son strapontin en disant " facebook ! facebook ! facebook ! " mais cela n'aboutit à rien et ne signifie rien, notamment du point de vue économique. A son introduction en bouse, freinée par le fait que les dirigeants se refusent à la transparence des comptes de l'entreprise, ceux-ci seront bien obligés d'avouer que leur fortune est basée sur quelque chose de plus léger que l'air. Au coeur du problème la sacro-sainte gratuité du site qui, si elle arrange et ravit évidemment les utilisateurs, pose beaucoup de problèmes côté finances. Car il n'est pas besoin d'avoir fait de grandes études d'économies pour comprendre à quel point la publicité seule n'est pas viable pour une grande entreprise. Je pense aux chaînes de télé privée comme TF1 qui se sont réfugiées là-dedans et qui se retrouvent dans une crise assez conséquente.

 

Je ne parlerai même pas du côté "social" des réseaux "sociaux" que je trouve ridicule une fois qu'on est confronté au problème de se retrouver en train de bouffer des pâtes au beurre devant son écran tous les jours de la semaine  et du weekend alors qu'on a des centaines "d'amis" qui vous expliquent combien leur vie est géniale. Vous avez la vitrine avec le "soutien" aux révolutions arabes, et la réalité des no-life.

 

Je vous donne ici une opinion subjective, car j'ai toujours détesté la publicité en général, dans son idée première de racolage du client quel qu'il soit où qu'il soit. Et je suis de plus en plus persuadé que, contrairement aux chiffres qu'annonce l'irep la reprise de 2010 masquera difficilement le pourrissement du milieu sur le moyen terme.

Mon but ici n'est pas de faire une grande démonstration de quoi que ce soit parce que je n'en ai pas du tout les compétences. Ou de remettre en cause l'existence des réseaux sociaux en tant que tels parce qu'ils font partie intégrante et essentielle de notre société actuelle. Simplement faire penser que l'arrivée de facebook en bourse finira par prouver les grandes limites du système du tout publicité que nous subissons depuis disons 30 ans.

Et puis si j'ai tort, j'aurais tout le loisir d'effacer cet article et d'essayer de faure croire que je n'ai jamais rien écrit de tel. Yay. "J'aime ça" et suis sûr que vous aussi.

 

(la prochaine fois ce sera twitter. lols yeah, "j'aime ça" encore plus.)

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 00:11

Si vous ne la connaissez pas encore, je vous présente Hatsune Miku. Elle est apparue en 2007 dans un logiciel japonais de synthèse vocale qui s'appelle vocaloid 2. Comme héroïne virtuelle elle est devenue une vraie star. Un très grand nombre de compositeurs du dimanche et du samedi se sont penchés sur sa voix pour créer des chansons telles que ce que pourrez écouter ci-dessous. Je vous ai mis mes préférées, les plus barrées, mais si vous êtes curieux vous en trouverez un nombre incalculable de plus "traditionnelles" sur youtube.

 

L'ensemble est évidemment très très geekeux otakuesque mais c'est pour la bonne cause. Et j'aime bien revenir sur des très vieux trucs, en temps internet. Petite précision : n'écoutez pas ces chansons-ci trop longtemps et trop souvent, parce que ça rend vraiment fou. J'ai la flemme de mettre les références, désolé, mais comme d'habitude elles s'inscriront à chaque fois si vous cliquez sur la fenêtre de la vidéo. Quoi qu'il en soit, ça me fait marrer, et j'ose espérer que vous aussi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 04:22

Oui, depuis quelques mois maintenant je m'étends ici beaucoup sur les jeux vidéos et les musiques qui leur sont associées. Il n'y a pas vraiment de raison  à ça sinon de penser que je ne suis plus capable en ce moment de faire preuve d'assez d'imagination et/ou de talent pour vous pondre des choses intéressantes ou au moins, des choses dont je suis plutôt satisfait. Je vis aussi les pires semaines que j'ai jamais connues. Alors que franchement, je croyais être bien blindé.

Donc bref, jeux vidéo, et musique, avant tout.


Aujourd'hui, nous allons nous pencher sur un grand classique des années 90 (oui, encore) qui a pour particularité d'avoir été l'un des premiers jeu de rôle/action au sens propre du terme à avoir été commercialisé en Europe. Je veux parler de Secret of Mana (1993, sortie européenne 1994). Enfin, surtout de sa musique, vous l'aurez compris. A partir de cet article wikipedia vous trouverez tous les éléments concernant le jeu et ce qui l'entoure, si ça vous intéresse.

Comme je suis sympa voici une vidéo standard, pour vous donner une idée, si vous ne connaissiez pas. Ceci mis à part Vous devinerez aisément qu'il s'agit d'un de mes préférés toutes catégories confondues, notamment parce que c'est avec lui que j'ai découvert les jeux squaresoft. Cet article ne sera donc pas objectif.

 

 

Bref, bref, bref, ce qui nous amène ici aujourd'hui c'est donc la musique de ce jeu, composée par Kikuta Hiroki, excellente - et moins mise en avant que celles de Uematsu ou Mitsuda - que j'avoue moi-même avoir oubliée avec les années. Le fait est que des morceaux tels que celui qui suit


 

sont ceux qui ont constamment gardé à mes oreilles une valeur inestimable. Le tout n'est pas forcément de savoir pourquoi. Sinon que la scène cinématique du jeu où vous l'entendez la première fois est vraiment très drôle. C'est d'ailleurs assez étonnant selon moi qu'elle ne soit pas plus souvent citée sur youtube, par exemple, comparée aux autres.

Kikuta a pensé son oeuvre (et répondu au cahier des charges) en tant qu'accumulation d'idées ou d'ambiances tellement variées qu'on peut parfois s'y perdre un peu, comme ci-après, où la boucle est vraiment trop courte pour ne pas en devenir énervante

 

 

 

Mais il ne faut pas s'y tromper, à part ce très léger faux pas, l'ensemble de la bande originale est de la plus grande classe, voire beauté, avec un réel souci d'hétérogénéité des influences et aujourd'hui encore elle peut se laisser écouter telle quelle.


 

 

Pour en venir, enfin, à ce qui me pousse à écrire cet article, sans pour autant avoir le sentiment de devoir convaincre quiconque, il faut déjà écouter le morceau suivant, qui, disons-le, m'a immédiatement mis en transe à l'époque, et continue de me mettre en transe aujourd'hui.

 

Transe, le mot n'est pas trop fort. Sauf qu'à l'époque, j'étais incapable de faire le rapprochement avec l'influence directe de ce qui suit, que Kikuta a utilisée de façon claire et nette.

 

 

 

 

 

Il s'agit de gamelan, la musique traditionnelle balinaise. Je vous mets ici une vidéo de très bonne qualité, avec un rythme rapide - mon préféré - et la danse qui va avec. Il faut savoir que tout ça a eu une influence phénoménale sur nombre de compositeurs du XXème, notamment des français comme Poulenc ou Ravel - que je vénère tous les deux, au cas où je n'en aurais pas déjà parlé auparavant. Mais je le répète, à l'époque, je n'étais pas capable de faire le rapprochement.

En gros, si vous voulez me faire un vrai cadeau - et c'est pas parce que Noël se pointe que je me laisse aller à cette confidence - invitez-moi à un concert de gamelan, je ne pourrai jamais résister. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait, l'année dernière sur un coup de tête, tout seul, comme ça, après le boulot, je me suis traîné jusqu'à la salle Pleyel pour ce qui restera l'une des expériences musicales de ma vie. Sans parler de la danse, pour laquelle je n'ai d'habitude, en général, pas d'intérêt particulier.

Bref, je dois ici rendre hommage à ce copain de classe de mon frère, qui des années après, au lycée alors que nous jouions - je ne sais plus à quelle occasion - et que je racontais combien j'adorais ce morceau fit comme ça "tu sais, c'est de la musique balinaise." "Ah bon ? WTF blabla"

Il faut savoir que c'est aussi de là que doit venir mon goût caractérisé pour toutes les musiques traditionnelles du monde, pour peu qu'elles gardent un certain rythme et une ambiance. Je ne résiste pas à des percussions, notamment.

Bref. Voilà, merci à toi, copain de mon frère.

L'article n'est pas encore fini et je reparlerai encore un peu de mon frère, ça lui fera plaisir, à n'en pas douter.

 

Non, non, ce pour quoi la B.O. de Secret of Mana a gardé tant de valeur ce sont ses thèmes de monstres, les gros boss, complètement survoltés et qui n'ont a priori, dans le genre, jamais été surclassés. Les américains disent "epic", et je crois que c'est  bien le mot.

 

 

 

Le suivant est - évidemment - à la fin du thème gamelan mis en lien un peu plus au-dessus. Oui, ça fait beaucoup de vidéos à la suite, j'en suis bien désolé, mais ça en vaut la peine je pense.

 

 

J'aimerais simplement que les personnes qui ne jouent pas aux jeux vidéo se rendent un peu compte de ce que représente ce dernier morceau. C'est très bizarre, mais il fait partie de ceux que j'avais oublié - je suppose que j'étais trop absorbé par le combat - alors qu'il est absolument fondamental. Vous avez là de la fusion presque conjointe à ce que feront par la suite Prodigy ou même les Chemical Brothers, par exemple, et ce, sans même leur mettre en regard les "faibles" moyens sonores de la SNES. Sans mentionner non plus le raccord parfait avec l'ambiance à ce moment précis du jeu où vous êtes poursuivi par le très inquiétant sorcier squelette que vous voyez à l'image.

Vous avez une sorte de "hardcore-gamelan" plutôt unique et qui ne dépareillerait pas en rave, avec un bon mix bien balancé dans les basses. Il y transpire un vrai goût japonais pour l'extrême gardé à un niveau étonnamment tout public.

Bref, fondamental, je vous le dis.

 

De façon beaucoup plus personnelle, je vous parlais de mon frère parce que ce jeu constitue l'un de mes meilleurs souvenirs ludiques avec lui. Oui, il était possible de jouer à 2 ou 3 ; franchement chouette, tant que vous laissez vos coéquipiers libre de leurs mouvements et que vous communiquez suffisament entre vous.

Quoi qu'il en soit, ce jeu est un grand jeu, et j'espère vous avoir donné comme j'ai pu l'envie de l'essayer si vous le ne connaissez pas encore. Il le mérite tellement. Oubliez deux secondes les craintes de régression absolue. Le temps a permis de démontrer que les jeux vidéo vont bien au-delà de ça. Vous passerez un excellent moment. Celui-ci est apparemment téléchargeable sur Iphone, par exemple, ou sur internet avec émulateur mais ça, là, je n'ai paraît-il pas le droit de le dire, alors chuuut.

A noter que sa suite, inédite en dehors du Japon - mais trouvable tout aussi facilement - s'appelle Seiken Densetsu 3, et qu'elle a toutes les qualités qu'on est en droit d'attendre d'elle.

Allez, un dernier thème pour la route.

 

 

 

 

(Vidéos youtube variées mises en ligne par UWWS pour le gamelan et dans l'ordre depuis le bas : AntiChava, BestSnesMusic, GaryGarrat, renegadeplatinum et PeyserConley. Je les ai choisies pour leur qualité sonore. Elles sont toutes issues du jeu original. Vidéo ingame par GGGamesVideos. Merci - beaucoup beaucoup - à eux. Thank you gracias danke schön blabla.)

 

(edit 30/08/11: changement de quelques vidéos avec musiques identiques)

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 23:47

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je n'ai rien à dire aujourd'hui, sinon pour essayer de rendre hommage à ces travailleurs de l'ombre qui depuis les temps les plus anciens font en sorte que les hommes se comprennent, au moins dans l'Art. J'avais déjà prévenu que je parlerai de traduction, et en guise d'entrée j'ai choisi Fallout 3 pour illustrer cet hommage, déjà parce que sa suite sort vendredi, et ensuite parce qu'avec sa  célèbre phrase d'introduction, j'ai l'occasion d'exprimer combien je trouve ça génial et malheureusement mal considéré que des hommes et des femmes se démènent pour que d'emblée dans l'esprit d'une personne monolingue - même si au final, dans l'impact réel qu'ont les mots sur quelqu'un maîtriser plusieurs langues n'a finalement pas beaucoup d'importance selon moi - se créent des images équivalentes à celles d'une autre personne monolingue à qui l'oeuvre s'adresse en premier lieu.

J'y reviendrai un peu plus en détail prochainement, donc. J'ai tellement de choses à blablater sur ce sujet qui me passionne.

Mais pour l'instant, veuillez apprécier les nuances qu'ont été forcé de trouver ces personnes pour une phrase aussi "simple" que "War. War never changes."

 

Je mets en regard l'original en anglais, donc, avec le grand Ron Perlman >

"War. War never changes"

la traduction en français qui a changé depuis les premiers épisodes, en mieux >

"La guerre. La guerre ne meurt jamais."

le japonais >

"Hito wa ayamachi wo kurikaesu." (ou en gros "l'homme répète ses erreurs")

et l'allemand >

"Krieg. Krieg bleibt immer gleich." (toujours en gros "La guerre. La guerre est une constante")

 

 

Voilà, je ne sais pas si vous partagez mon avis. Je vous épargnerai les autres langues. Mais en étant un peu anglophone, un peu moins japanophone, et plus du tout germanophone, je n'arrive pas à ne pas être soufflé par cette part de génie humain qui veut qu'une traduction bien faite, destinée à un public exigeant, ne peut jamais être littérale si elle veut garder un tant soit peu de force. Dans le cas de Fallout 3 en français, tout le jeu, pourtant gravement imparfait techniquement, reste malgré tout à l'avenant du point de vue de la traduction et des voix. Je donne cette phrase très connue en guise d'exemple rapide parce que je rejoue à ce jeu dernièrement, et qu'à y réfléchir je m'amuse à me rendre compte qu'étant devenu complètement allergique aux films et séries en VF, les jeux comme ceux-ci, tellement bien adaptés, m'apportent beaucoup de plaisir, y compris lorsque j'y joue dans ma langue natale que je ne peux pas m'empêcher d'aimer.

J'y reviendrai bientôt, j'espère.

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 22:32

taokaka.jpg

 

 

Elle s'appelle Tao. Son nom complet est Taokaka, mais les concepteurs du jeu n'auraient pas pu imaginer que cela puisse mal rendre en français. Elle est à moitié-chat moitié vraie fille, avec les prédispositions psychologiques du premier. A savoir manger et dormir. Elle n'a pour ainsi dire pas de cervelle mais garde un fort tempérament, pourvu qu'elle ait le ventre plein et qu'on ne la réveille pas pendant sa sieste.

Pourquoi vous parlerais-je d'elle aujourd'hui ? Tout simplement parce que Blazblue m'occupe ces dernières semaines comme je n'ai pas été "occupé" par un jeu de combat depuis longtemps. Ayant mis un temps bizarrement long à être importé en Europe, il n'en est pas moins bourré de fautes de "localisation" - comme disent les Américains - catastrophiques. Si les voix anglaises sont vraiment mauvaises - encore heureux qu'on ait le choix de garder les voix originales - c'est surtout la traduction de tous les textes - extrêmement nombreux - qui est abominable. Je m'explique et résume, imaginez du français traduit de l'anglais lui-même traduit du japonais, de la pire des façons. C'est très pénible, dans le sens que le jeu est excellent mais alors que l'histoire est assez compliquée certains dialogues deviennent littéralement incompréhensibles pour qui n'entendrait pas le japonais ou les erreurs des traducteurs anglais derrière. Bref, gros gros mauvais point.

Ce qui me permet de continuer sur l'actualité de ce jeu dont la suite va sortir à la fin du mois par chez nous, à savoir Blazblue : Continuum Shift - et vous apprécierez ma géniale transition.

Pourquoi ce jeu est-il excellent ? Avant tout parce que les développeurs ont su répondre à la demande perpétuelle de jeux de combats en 2D comme il s'en faisait dans les années 90. Nous sommes donc de retour dans les années 90, puissance 1000. Les décors - en 3D, eux - dépotent, et les personnages - même si la comparaison peut être difficile à tenir face à la motion capture - sont animés comme jamais. Au nombre de 12 ils sont très différents et demandent chacun une "maîtrise" et un temps d'adaptation particulier.

Pourtant, de là découle le deuxième point faible du jeu : le manque de soin apporté à l'équilibre entre les personnages. S'il est possible de battre tout le monde avec tout le monde, j'imagine, en ayant pris soin de s'entraîner comme une brute, il est triste de voir à quel point 2 ou 3 héros ( dont je tairai les noms pour ne pas les vexer ) restent dramatiquement faibles face aux autres. Ceci est particulièrement perceptible dès qu'on joue en ligne, avec un nombre inconsidéré de joueurs jouant les 2 ou 3 personnages si puissants que c'en devient ridicule. Imaginez une brutasse à grosse épée face à des gamins qui ne se battent "qu'indirectement" avec des artifices compliqués et inefficaces du point de vue des dommages causés. Je parle de tout ça dans l'espoir qu'une partie de ces problèmes sera réglé, donc, avec la sortie de cette nouvelle mouture qui m'apparaît malgré tout un peu comme une extension, à la façon qu'avait Capcom de pondre des nouveaux Street Fighter II XX plus 3S L Mega Championship Tournament etc...

Mais il est hors de question que de mon côté je boude mon plaisir.

Je donne encore quelques éléments de réponse à la question que je posais plus haut : ce jeu est très très fort parce qu'il a sa propre personnalité dans un cadre à la base ultra balisé et ultra connu des mordus de jeux. Les personnages sont vraiment extraordinaires, comme donc cette Taokaka à qui la géniale Saitô Chiwa prête sa voix hilarante. Certaines répliques feront date j'en suis persuadé.

Et ainsi j'avais commencé sur Tao parce que c'est un chat, qui dort et qui bouffe et que j'en suis jaloux, que ça me rappelle la chanson de Pow wow - encore les années 90 j'y peux rien - et que dans mon idée du jeu sur un écran on atteint là des sommets, malgré les imperfections inhérentes.

Il est aussi, et je n'aurai pas le loisir de m'attarder là-dessus, très bien fait au niveau de l'apprentissage des techniques, des coups spéciaux, des enchaînements et de son mode histoire - par exemple - assez addictif.

 

En gros mon propos est que j'ai de plus en plus l'impression que ça ne peut pas faire autant de mal que certains croient d'un peu s'enfermer là-dedans, plutôt que de s'imaginer s'ouvrir aux autres en brassant de l'air dans notre magnifique société pourrie par les apparences.

Mais considérations personnelles mises à part, que vous aimiez les jeux ou non, je vous conseille de jeter un oeil à ce véritable chef d'oeuvre du genre, si vous en avez l'occasion. Il est disponible sur Xbox et PS3 et je suppose qu'avec la nouvelle version qui pointe son nez, l'ancienne vantée ici va encore plus se voir bradée dans les mois qui viennent. Ah oui, petit détail supplémentaire, j'ai pu me procurer ce jeu neuf pour 20 euros à la fnuc. Qui résisterait à ce prix-là je vous le demande.

 

 

 

 

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 03:54

Rapport direct avec la dernière note de Boulet, que j'ai vraiment trouvé géniale. Sa meilleure depuis longtemps, probablement. Alors j'ai pas tout à fait l'habitude de me lancer dans la pub pour des blogs ( plutôt contre-pub, j'imagine) surtout pour un aussi connu que celui-ci, qui m'a plus ou moins donné envie d'ouvrir le mien. La plupart des blogueurs dans ma liste de liens sont des gens qui répondent à leurs commentaires. Boulet, non, ou très peu, mais tout le monde n'a pas des centaines de messages plus ou moins intéressants - ceux de mon cru sont probablement à caser dans la deuxième catégorie - à "contenir". Donc personne ne pourrait lui en tenir rigueur.

A dire vrai, je suis loin de le connaître depuis longtemps - 2 ans environ - et je n'ai pas encore lu ses "vraies" BD, mais c'est au moment de la publication du premier recueil papier reprenant l'ensemble de ses notes que j'ai réalisé à quel point ce type est drôle et doué. On n'est pas obligé d'être à chaque fois d'accord avec lui, ou dire amen à ses humeurs sauteuses, mais franchement, des planches virtuelles comme celle plus haut sont des oeuvres à part entière et elles sont assez essentielles dans l'idée qu'on devrait se faire d'internet et de son utilité. Je complimente d'autant plus facilement que je ne suis pas lu de mon côté. Juste envie de rendre hommage à un vrai artiste, partageant le plus souvent mes convictions face à la nécessité de rester sincère dans ce qu'on fait et ce qu'on veut montrer de nous-mêmes. Car oui, je l'ai souvent dit, je me méfie de l'autofiction et de l'autobiographie en général comme de la peste. Ce que Boulet a de très développé c'est l'autodérision, qui est la pierre angulaire de tout bon blog qui se respecte, surtout dans le domaine du blog BD où les auteurs n'ont pas vraiment grand chose d'autre à raconter que leur petite vie. Il ne faut pas les blâmer, il s'agit souvent de manque de temps pour aller plus loin que ce qui nous entoure directement. C'est plutôt un exercice, pour elles et eux, j'imagine. Un genre de "crayon bien tempéré" et dans le cas de Boulet, ce ne serait pas exagéré de dire qu'il a contribué à créer ce nouveau standard de communication, de la plus belle des façons.

Voilà, séquence dithyrambe une nouvelle fois terminée, voire avortée. C'est fatigant et inutile, mais des fois, j'aime bien parler des gens qui comptent pour moi. Je remercie la personne qui m'a introduit et convaincu que ce blog valait vraiment la peine d'être lu et suivi. Il se reconnaîtra. En ce qui me concerne, je dois être vieux jeu grave, mais il m'a fallu voir tout ça sur papier pour me rendre compte de la superbe qualité, du souci constant de variation dans tous les sens du terme qu'on trouve chez Boulet. Si vous n'avez encore jamais essayé - ce qui m'étonnerait, bien entendu, toutes les lecteurs de blog savent qui il est - je ne saurais que trop vous conseiller de vous y mettre. J'espère que ce lien vous aura donné envie, en tout cas. Evitez juste de commenter à tout va, comme votre fidèle serviteur.

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 19:17

Cyclique par ici revient l'envie de jouer à ce grand jeu vidéo que restera à jamais Chrono Trigger. Attention nous ne parlons pas de n'importe quel jeu, non, il se peut même qu'il s'agisse de mes derniers rêves ludiques en vérité. Et je ne saurais me sentir seul sur ce point.

Il y a 15 ans à peine, déjà ? Pourquoi s'y remettre à terme, sans réel but sinon de ne jamais sentir le temps qui passe ? Avec un jeu qui parle du temps qui ne finit pas ? Peu importe si ce n'est que c'est amusant de voir des milliers - millions ? - de gens se retrouver si longtemps après que la bataille a été livrée. Les années 90 auront finalement été un point de non-retour pour ces genres de divertissement, puisqu'alors que les graphismes et la technique donnait beaucoup de mou aux créateurs pour aller aussi loin qu'ils voulaient, et que  ces derniers gardaient encore une absolue nécessité de captiver les joueurs par l'intérêt autant que par la beauté de ce qui se déroulait devant leur yeux.

Ces deux facteurs font que les jeux de l'époque - restons dans le domaine du jeu d'aventure/action/rôle - sont encore jouables à fond aujourd'hui, contrairement à leurs aînés il faut bien l'avouer, et ce ne sont pas les statisques hallucinantes des téléchargements de jeux 16 bits - SNES en tête - qui contrediront ce fait.

Je commence et recommence ainsi à rejouer à cette fresque aux fins multiples par petites vaguelettes d'années bissextiles, par exemple, et les vaguelettes deviennent vagues puis lames sur la côte de ce qui n'est plus. A chaque fois je me laisse avoir. A chaque fois je me dis que certaines choses ne vieillissent pas. Et j'arriverai presque à devenir objectif.

Il est particulièrement aisé d'imaginer que cela ne parle pas à ceux qui ne jouaient pas à l'époque, mais imaginons plutôt qu'avec un peu de bon sens, les nombreux autres arrivent à se laisser tenter par cette histoire de voyage dans le temps par hasard, de fins de mondes parrallèles. Pas si originale que ça, et pourtant, tout le monde sait que ce n'est pas la qualité de l'histoire mais la façon de la raconter qui prévaut. Et en ces temps immémoriaux - technologiquement parlant - Squaresoft comme on l'appelait à l'époque savait y faire avec bien peu. Et sans emphase, par principe sinon par défaut. Et à la vue de ce que sont devenus leurs jeux aujourd'hui, purs produits flashy de consommation qui essayent de cacher leur grave manque d'âme par des graphismes ahurissant et des scénarios à la mords-moi l'machin puant les bons sentiments comme les japonais savent aussi tellement bien les rendre, il est cette fois-ci extrêmement difficile de ne pas se retrouver du côté des passéistes.

Sincèrement.

Mais sur internet se trouve toujours, se laisse deviner une profusion de fans de la première heure, de fans qui savent ce qui est bon, qui n'oublieront jamais ce qui les touchait alors et qui se sentent souvent trahis par le besoin nourricier de faire de la merde régissant au final toute grosse compagnie. Je ne pourrai pas finir sans ajouter que j'ai une raison extrêmement précise de leur en vouloir à mort, mais il s'agit de ma vie personnelle, et le sujet n'est pas là.

Pour l'instant, il s'avère que je me rends compte que Chrono Trigger erre dans les méandres de la toile, partout, omniprésent, omnipotent, révéré voire craint, regretté voire pleuré, de façon unanime - oui, j'ai cherché des voix dissidentes.

L'un des plus grands jeux vidéo jamais créés donc, toutes catégories confondues, toute considération de genre mis à part même, avec des graphismes ultra-léchés, un système de combat si bien pensé et des thèmes musicaux qui ont rendus malade de travail leur jeune compositeur de l'époque - ma mère aussi, pour l'anecdote - et fous les arrangeurs de tous bords. L'anecdote honteuse voulant qu'il ne soit jamais sorti officiellement en Europe à l'époque et qu'il a fallu attendre seulement l'année dernière pour que cette triste erreur soit réparée.


Quoiqu'il en soit, cette sortie indique à sa façon que le combat contre les nouvelles pourritures ne sera pas perdu de sitôt. La résistance ne faiblit pas, non. Et Chrono Trigger se tient fièrement en première ligne depuis 15 longues et courtes années. Et je vous garantis qu'il n'aura pas bougé d'un pixel dans les 15 prochaines.

Parce que dans dans tous les domaines, dans tous les domaines ça marche et que dans aucun domaine sur aucun point il ne faut céder ou transiger. Encore moins faire des concessions. La Boétie disait qu'ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. Le téléchargement et le Réseau sont vos armes. Alors battez-vous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(bon, vous aurez remarqué j'espère que le fait que je m'enflamme un peu est absolument volontaire ici, et que cet article sera rangé dans la catégorie divagations et non titkroniks de tonton tileur. Et comme je ne veux aucun souci avec hadopi - haha - je suis obligé de vous conseiller d'acheter ce jeu  mythique sur Nintendo DS, donc, la seule version disponible de façon officielle, voire légale dans notre beau pays. Elle est améliorée par rapport à l'originale il paraît, alors ne vous privez pas - que vous sachiez déjà ou non de quoi il en retourne exactement - de vous faire une longue partie de plaisir spatio-temporel. Vous ne le regretterez pas je vous le garantis)

 

(et un autre thème et un excellent remix et allez encore un autre pour la route c'est cadeau ça me fait plaisir)

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