Hier matin alors que pour changer je ne dormais pas je me suis malencontreusement laissé aller à repenser à des catastrophes comme l'être humain peut difficilement se les figurer s'il n'en est pas témoin: les tsunami. Enfin, il y a tsunami et tsunami. Vous avez des catastrophes écologiques et humaines majeures comme celle du 26 décembre 2004 (bientôt 5 ans, déjà...) et vous avez ce que les médias appellent des "mégatsunami", terme non reconnu par les scientifiqes, qui décrit des vagues dépassant largement les tailles conventionnelles, et qu'on ne trouve pas en pleine mer.
Je me suis "souvenu" de la catastrophe de Fréjus, lorsque le barrage de Malpasset a lâché, le soir du 2 décembre 1959 (il y a 50 ans donc...), créant une vague de 40 mètres de haut qui tuera 421 personnes. Mes sources se sont faites à partir de wikipédia et d'autres sites alors soyez indulgents, d'accord? Je pense qu'il est déjà difficile d'imaginer une vague de cette ampleur, mais dans les temps humains modernes ou moins modernes, lorsqu'on cherche un minimum on trouve de ces histoires tragiques et fascinantes.
La première, début 1792 lorsque le Mont Unzen, à l'extrême Ouest du Japon, est entré en éruption et qu'une partie d'un nouveau cratère s'est effondrée, provoquant à son tour une gigantesque vague d'au moins 100 mètres de haut (difficilement vérifiable, mais très probable). Bilan 15000 morts. Cela reste une des pires catastrophes naturelles de l'histoire du pays, en terme de pertes humaines. Et je répète, je pense qu'il serait difficile de se figurer l'effet d'une telle vague déboulant à une vitesse insensée, et fracassant tout sur son passage, dans un vacarme épouvantable.
Je viens d'évoquer Fréjus, et je vous conseillerais de chercher un peu par vous-même si le sujet vous intéresse, le web francophone est pas mal fourni en archives sur cette histoire.
Je voudrais aussi parler de Vajont, en Italie. Le soir du 9 octobre 1963, par l'accumulation d'erreurs humaines stupidement fatales, tout un pan de la montagne qui encercle le lac de retenue créé par le barrage s'écroule dans ce même lac, provoquant un véritable raz-de-marée dans la vallée. 250 mètres de haut. 110 km/h. Au moins 2000 morts. Il faut savoir que dans de telles vallées, très étroites, avant même l'eau c'est l'air déplacé qui détruit tout. Je ne sais pas vous mais je répète je trouve ça absolument terrifiant et fascinant à la fois.
Le plus "ironique" de l'histoire reste que le barrage lui-même n'a que très peu souffert dans l'histoire.
Quoiqu'il en soit cela fut évidemment une catastrophe nationale en Italie et scandale politique majeur.
Je finirai cette mini-liste, parce que je vous épargne mes petites recherches personnelles plus approfondies sur la toile pour cette fois, avec (roulements de tambours) la plus grande vague jamais enregistrée précisement et dont des hommes ont pu témoigner. Le soir du 9 juillet 1958 en Alaska, après un grand tremblement de terre et un glissement de terrain conséquent, c'est une vague d'exactement 524 mètres à son plus haut qui a déboulé dans la baie Lituya, réduisant évidemment celle-ci à euh... plus grand chose si on en juge par les photos. Cette catastrophe peut-être relativisée car elle n'a tué "que" deux personnes, mais elle force l'imagination, par rapport à ces terres hostiles dont on ne sait finalement que peu de choses au jour le jour, et qu'il est fort possible que d'autres "monstres aquatiques" de ce style ait pu naître et disparaître aussitôt sans que nous en ayons la preuve formelle.
Sur wikipédia (encore, désolé, je sais), les articles traitant du sujets racontent par exemple, que les tsunami créé par la collision d'un énorme astéroïde il y a des millions d'années auraient pu atteindre 3000 mètres de haut. Que les scientifiques se disputent sur l'origine de l'extinction des dinosaures je comprend, mais je sais aussi et surtout que ces choses dépassent l'entendement, du moins le mien et oui, me font peur.
Avant de finir et de dédier cette note (j'y peux rien, c'est important) à la mémoire cette fois de toutes les personnes qui ont trouvé la mort dans de telles circonstances, horribles, atroces, il faudrait aussi peut-être évoquer le grand Bruce, qui avait finalement tout à fait raison. Il faut être comme l'eau car l'eau est le Tout. Regardez une flaque par terre et vous rigolerez. Imaginez le vrai déluge, dans la limite de ce que l'esprit humain peut intégrer, et vous vous direz que oui, Bruce Lee avait raison. Il faut être comme l'eau, avec elle, parce que si elle sait se faire coulante la plupart du temps, elle est aussi très rancunière, et que quand elle déboule, c'est la Mort, mais que si elle disparaît, c'est la Mort aussi. Le déluge ou plus rien.
Là je viens de faire un peu mon Jean-Claude Van Damme, mais des gens très bien ont cru à des religions inutiles pour moi que ça, vous ne croyez pas?
Bon, maintenant, je dois vous laisser, moi, il faut quand même que j'aille chercher palmes, masque et tuba, par précaution... on sait jamais...
Qui a dit mon surf? Vous êtes des drôles, hein? Patrick Swayze aussi, est mort, "Point Break" c'est fini depuis longtemps!