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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 03:34

Début mai dernier je suis allé à Cologne pendant deux jours, tout seul comme un grand. Je ne désespère pas de vous faire un joli compte-rendu. En attendant, et parce que j'avais envie d'essayer pour la première fois de mettre en ligne une vidéo personnelle sur youtube - il n'est jamais trop tard, je l'ai déjà dit - j'ai décidé de me faire rigoler moi-même - c'est déjà ça - à vous montrer ce truc qui m'est venu dans la cathédrale. Le truc qui me fait dire que si j'avais un peu plus prié dans ma vie, j'aurais peut-être eu un lens flare plus joli à travers le vitrail. Vous savez, genre "doigt de Dieu".

Ici, le doigt ferait plutôt penser à un gros orteil avec un ongle incarné.

Bref, sur ce, je vous laisse, je dois aller à confesse puis méditer sur l'ineptie de ma vie.

 

 

 

 

 

 

 

Plus sérieusement, je viens d'apprendre le mot "estivation" (hibernation d'été) et je trouve qu'il me convient bien. Vivement que les nuits rallongent un peu.

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 02:12

Si certains se demandent ce que c'est, concrètement. Si certains se demandent à quoi elles servent.

Il faudrait élargir le concept. Ca créerait des emplois.

Des cellules psychologiques pour les étudiants qui ont raté leurs examens. Pour le lycéen qui a raté son bac d'un point après rattrapage.

Pour les supporters du PSG. Pour les fans de 24 heures chrono.

Pour les chômeurs longue durée. Pour les chômeurs longue durée qui passent au moins 3 entretiens par mois, sans résultat. Pour les gens trop bien payés. Pour les gagnants du loto - et ça, c'est une réalité.

Pour les militants communistes. Pour les députés et les sénateurs qui assistent à trop de séances à l'assemblée. Pour les présentateurs météo quand ça bouge pas. Pour les musiciens qui jouent dans des salles vides. Pour les comédiens qui jouent dans les pubs panzani. Pour les gens qui se sont fait hacker - ou effacer - leur compte facebook. Pour les journalistes qui croyaient faire le métier de leurs rêves et se retrouvent à faire le pied de grue à Matignon, Cannes ou ailleurs.

Pour les traders conscienceux. Pour les mères de famille en mal d'amour. Pour les pères absents. Pour les enfants qui s'ennuient. Pour les adolescents trop populaires à l'école. Pour les cinéastes ratés. Pour les écrivains ratés.

Pour les écologistes convaincus. Pour les écologistes revenus.

Pour les commerciaux honnêtes.

Pour celles qui se plaignent de ne tomber que sur des sales types.

Pour ceux dont le nombre de relations sexuelles s'aligne sur celui des défaites de Nadal sur terre battue.

Pour les spéculateurs sur les produits de première nécessité quand ils ont des remords.

Pour les anciens premiers ministres assassins parce que c'est tellement difficile d'oublier ces histoires de sang contaminé.

Pour les psychiatres quand leurs patients les font souffrir. Pour les belles femmes qui vieillissent. Pour les hommes sans histoire.

Pour les humains qui ont peur de mourir.

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 05:21

kvache

 

 

 

Il est des amours pas tout à fait avouables. Moi, c'est les vaches. Peu importe la race, je les trouve presque toutes magnifiques. Avec des yeux que pourraient, devraient envier certaines blondasses californiennes. Avec beaucoup de respect je les observe de loin quand j'en vois, si l'on m'en laisse l'occasion. Comme je m'y connais très mal je ne suis même pas capable de déterminer qui est exactement la dame ou la demoiselle en face de moi. Alors je préfère ne pas m'approcher et draguer à tout va, même si dans les relations hommes/vaches nous savons que c'est toujours nous, les hommes les vrais, qui souffriront au final.

La vache est un animal extrêmement connoté, au quatre coins du monde raillée ou vénérée. Chez nous on dit qu'à part péter elle ne fait rien. Ce qui est complètement faux. A titre d'information, une vache bien faite rote bien plus qu'elle pète. Cela ne doit pas nous empêcher de la respecter pour ce qu'elle nous donne, son lait sa viande ou ses petits.

On dit qu'elle se contente de regarder passer les trains. Parce qu'elle s'ennuit ? Non, elle regarde les trains passer parce qu'elle a depuis ses origines intégré dans sa jolie tête l'impermanence des choses de notre monde et qu'elle sait que regarder ses sabots ne changerait rien à sa condition. Alors autant regarder les trains quand ils sont là.

On dit également qu'elles souffrent du changement d'heure. C'est vrai, et c'est bien triste. L'homme s'éloigne artificiellement de la nature et de son cycle alors que nos amies les vaches y sont clouées.

Mon plus grand problème aujourd'hui est que je reste un grand carnivore. J'adore la viande sous toutes ses formes, et surtout le boeuf. Alors je fais de mon mieux pour ne pas en abuser, et ne pas trop songer aux souffrances qu'on fait endurer à ces pauvres bêtes. Il paraît que certains endroits font attention à elles. C'est un fait reconnu que le stress joue sur la qualité de la viande. Mais la plupart du temps, les pauvres sont maltraitées, poussées à bout. Les laitières ne sont pas mieux loties. Et pour mon plus grand malheur je suis également un grand consommateur de lait.

 

Toutes ces choses mises bout à bout à la va-vite, ici, je les abrège mais les pose quand même, peut-être pour me donner bonne conscience. Parce que ces bêtes que je connais mal, je les aime, et je ne saurai douter qu'il n'en est pas de même pour vous.

 

 

(la très belle photo a été prise par ma ma bretonne préférée, Katy, du côté de Salers dans le Cantal, apparemment. Ca faisait un bail que je voulais l'utiliser ici, et je l'en remercie.)

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 03:31

Ces derniers jours j'ai une amie qui ne va pas bien, et je suis un peu inquiet. Je suis pas très doué pour rassurer ou consoler. Mais je sais qu'elle se reconnaîtra, et je sais qu'elle sait que je pense à elle. J'ai cherché une musique un peu particulière et un minimum private joke - au moins ce qu'il faut - pour illustrer à la place, et j'espère que ça lui plaira. Je trouve ce morceau de circonstance.

 

 

 

 

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 23:23

Oui, parce que c'est bien beau tout ça mais grosso merdo tous les ans on ouvre pareil, dans un sens comme dans l'autre et je crois bien avoir choisi mon camp. Ca fait un bail que j'ai choisi mon camp mais comme faire le traître ça peut s'avérer sympa j'imagine alors je teste.

un deux, un deux, mic check, broum broum *s'éclaircit la voix

tchip tchip ( ou cui cui, mais personnellement cui cui je trouve ça un peu ringard)

Donc, blabla la vie s'éveille avec les oiseaux dans les arbres qui bourgeonnent et une jolie scie musicale gratuite dans le crâne

 

 

 

 

 

 

Ayé, maintenant vous êtes paré avec la pire musique composée ces 500 dernières années. Car "we are the champions" a pour mérite de n'avoir été commercialisé qu'en 1977, et a beaucoup de chemin à faire pour la rattraper. Oui, au printemps les trolls aussi sortent de leur terrier sans s'être brossé les dents donc ça refoule pas mal.

Reprenons, reprenons, les arbres, les oiseaux, la nature tout ça tout ça, les animaux qui s'accouplent et les jeunes filles en fleurs sans toujours avoir eu la présence d'esprit de se raser les jambes. Vous avez dans l'air ce parfum de baise très amusant sauf pour celles et ceux qui ne peuvent pas trop se sentir concernés.

Le printemps c'est bien, on recommence à ouvrir les fenêtres parce qu'on vous dit que les émanations radioactives japonaises sont trop faibles pour être dangereuses pour votre santé.

Le printemps c'est bien, parce qu'on peut s'installer aux terrasses des cafés sans leurs bâches et faire semblant d'avoir l'air de faire quelque chose de sa vie. On peut presque mater tranquille et se la jouer grand écrivain avec son  faux moleskine à côté du café dégueulasse à 3 euro la tasse. Vous aurez aussi la variante avec les dessinateurs, ou pire - genre vraiment pire - les acteurs qui récitent tout haut leur texte, ou encore pire, les chanteurs. J'ai très envie de revenir sur les chanteurs, un jour, d'ailleurs.

Le printemps c'est bien, parce qu'on prend à nouveau plaisir à faire la gueule à tout ceux qui vous expliquent que le beau temps - même théorique - c'est vachement sympa. Vous pouvez aussi apprécier les vêtements qui raccourcissent. Même ceux des mecs plein de poils, toujours. Car si chez les autres mammifères c'est l'hiver ou la fourrure s'épaissit, chez les humains - mâles, dans le meilleur des cas - c'est au printemps qu'elle se montre.

 

A méditer donc. Tout est histoire de poils et d'hormones et de reproduction. Vive le printemps où on peut à nouveau se balader tout nu en forêt pour se filmer avec sa copine et tenter de faire fortune dans le porno.

La saison des possibles, yeah.

Vive le printemps et vive nous. Et parce que je sais que vous n'avez que ça en tête voici un petit cadeau.

 


 


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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 16:16

Faisons des essais parfois facilités par certaines substances légales dont vous n'avez pas idée, non vraiment, faisons en sorte que cela reste cohérent jusqu'au bout puis jusqu'à l'écroulement oublié la rapidité de la chose. Cohérence maîtresse des mots et des couleurs et des lignes dans les lettres mouvantes. Cohérence par définition très fatiguée.

Déception. La tête en avant puis en arrière ne sont plus ce qu'elles étaient. Elles ont perdu la conscience de leur valeur au moins à mes yeux. Et avec ça pourtant, avec ça malgré ça elles vaincquent sans gloire.

Les essais parfois facilités par certaines substances légales dont vous n'avez pas idée. Les vies imprévues la solitude convenue. Certaines substances légales qui ne changent rien probablement.

Incliner la tête devant son écran comme un chien devant un sucre. Analyser ce qui peut encore être analyser. La conscience consciente et seule dans son trip étrange sans les hallucinations en embuscade.

Les animaux me manqueraient, un peu, si j'avais eu la chance d'en apercevoir un plutôt que ces cauchemars perpétuels ses monstres paralysants quasi-meurtriers.

Je ne sais pas dans quoi j'entre ici mais ces visions sont agréables. Elles me protègent tandis que je les inventent sciemment.

Protégé, donc. Tout est tellement calme.

Tout est tellement calme. La tête ne bouge plus et les yeux restent ouverts.

Jusqu'à quand jusqu'à quand ?

Dis-moi dis-moi qu'expérimentes-tu ici cette fois ? Tu veux te confirmer que les drogues légales "calment" ton corps et tes doigts ?

Oui, ça m'a bien l'air d'être le cas. Maintenant je suis bien là où je suis et j'aimerais ne plus jamais en ressortir. L'autre jour je plaçais l'épure dans un texte absolument génial - n'est-ce-pas - de ma composition mais je ne suis pas encore en mesure de savoir si cette épure à bien été atteinte ce matin très tôt. Il est très tôt mais l'épure peut attendre quelques heures.

Le clavier apparaît soudain comme le vrai gars chiant de l'épique, tout fier de lui parce qu'avec lui toutes les images sont claires pour le lecteur. Pauvre lecteur.

Mais avant de vous écrouler, avant que je m'écroule voyez comme je m'implique, avant que je m'écroule s'il vous plaît sachez bien que je m'investis complètement dans ma fonction de bloggueur clair quand il s'exprime.

(Vous trouvez pas ?)

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 23:17

Aujourd'hui c'était l'anniversaire de mon père.

 

J'ai fait ce que j'ai pu, vraiment. J'ai passé la majeure partie de ma vie à essayer de le rendre un minimum fier de moi, histoire que les cadeaux de tous ordres que je ne lui ai pas offert s'expliquent en partie par l'énergie vaine que j'ai déployé à m'extirper de la médiocrité dans laquelle je m'enfonce exponentiellement. De ce qu'il m'a transmis je n'ai su garder que l'anxiété.

J'ai échoué et je continue d'échouer. Je me suis relevé dix mille fois mais le nombre de chutes reste impair, à leur avantage à elles.

Pour ses soixante ans je n'ai absolument plus rien de tangible à verser, à bâtir, à imaginer, à rêver. Plus rien à ajouter, sinon "joyeux anniversaire, je suis désolé".

Le concept de regret est lui aussi enfoncé.

 

J'ai fait ce que j'ai pu, vraiment, les mots me manquent, le français n'est pas si riche que ça finalement. Parce que j'ai vraiment fait tout ce que j'ai pu, et que les énergies vaines ont bon dos. Le manque de chance, les mauvais choix, la peur au ventre pourri d'angoisse chronique pareil. Rien ne compte, rien n'est juste, rien  n'est vrai tant qu'on reste dans l'échec vissé au corps.

Et puisque que tout le monde, sauf moi, s'active, travaille, s'occupe. Vit, voire.

 

Sauf moi. C'est un fait. C'est bien connu.

 

 

 

Mon père a soixante ans et de tout ce qu'il m'a transmis je n'ai su garder que l'anxiété. Joyeux anniversaire. Je suis désolé.

 

 

 


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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 01:45

Juste en bas de chez moi sur le trottoir il est gravé 271199.

Regardez-vous vos pieds lorsque vous marchez ? Sûrement. Ne pas le faire devient en quelque sorte dangereux à cette saison mais là n'est pas la question.

Là n'est pas la question, en cette saison où le calendrier prend des rides.

2011 se faufile dans les sinus. Alors qui se soucie du 27 novembre 1999 ? Qui se préoccupe de savoir ce qu'est devenu la personne qui a laissé cette trace infime et si précieuse ? Ce qui la préoccupait, elle, au moment de faire ce geste insignifiant mais essentiel ? Ce qui inquiétait son monde à l'époque ?

Je me souviens clairement de 1999. Plusieurs fins du monde successives et inutiles droit dans la gueule.

Je me souviens de 1999, comment elle s'est annoncé, comment elle a commencé, comment elle s'est pervertie comment elle a fini. Les milliers de petites histoires où je croyais avoir un rôle à jouer écrasées par la grande que je ne pouvais pas appréhender, cette grande histoire auxquelles se greffent les  toutes petites que je ne sais toujours pas sceller.

Avez-vous des séquelles de 1999 ? Avez-vous des blessures qui remontent à cette époque, comme celles de nos forêts ravagées ? Avez-vous oublié les noms des tempêtes ? Cela importera-t-il plus en 2011 qu'en 2010 ?

Je me souviens de 1999, comment elle s'est immiscée en chacun de nous, comment elle est née comment elle a vécu et comment elle est morte. Comment elle a explosé. Je m'en souviens bien, et mes 18 ans d'alors n'y sont pour rien. Je me souviens de cette année et de ces couches de malédictions. De son début intrigant et de sa fin littérale. Je me souviens des envies de mort, des besoins de départ comme du retour. Je me souviens de l'été, je me souviens de l'arrivée, des humiliations. Je me souviens de l'automne et du froid et des sales blancs bouseux.

Je me souviens du printemps théorique et de la fin de tout. Je me souviens des oiseaux morts-vivants dans le mazout et des côtes noires comme de la merde grasse.

Mais vous, avez-vous des séquelles de 1999 ? Que faisiez-vous le 27 novembre 1999, quel âge aviez-vous ? Quels étaient vos espoirs vos rêves ? Quels seront-ils pour 2011 ? Les mêmes ? N'êtes-vous pas à la longue un peu fatigué de rêver à perte ?

Avez-vous des séquelles de 1999 ? Pensez-vous d'ores et déjà être en train de vous en créer pour 2011 ?

Qu'avez-vous vécu de grand ces 12 dernières années ? Qu'avez-vous subi d'indispensable qui justifie le lamentable malheur constant ? De joyeuses naissances, de bien tristes morts ? Des désillusions en embuscade permanente ? De l'espérance atrophiée ? Du travail épanouissant ? Des études essentielles ? Des baises surnaturelles ? Des rencontres valides ?

Je ne me souviens que trop bien de 1999, de ses tenants de ses aboutissants., de ses tachycardies, de ses béta-bloquants horribles, de ses échecs à venir de ses souffrances indicibles parce que ridicules a priori comme a fortiori.

Ma fascination malsaine pour les dates n'a pas de limites, et 1999 y est au centre exact. Mon triangle des Bermudes personnel. Mon enfer créé de toutes pièces. Et le droit à la répétition le droit à l'emphase je me l'octroie.

 

Pourtant, et pourtant à tout enfer se lie un oasis,  que je connais par coeur, auquel je m'accroche sans relâche, auquel je tiens bon. De nouvelles sensations  - éphémères - de respect. Quelques éclats de rire, quelques impressions de grande vie, quelques jolies filles quelques secondes. Le lagon qui s'enfuit. Une éclipse terrifiante et salvatrice. Quelques samedis midi libérateurs d'une fange pas encore décelable.

Mais vous, vous, qu'avez-vous retenu de 1999 ? Que retiendrez-vous de 2011 ?

Quelle espèce d'importance tout cela pourra-t-il avoir en 2023 ?

Baissez le regard dans nos villes et admirez le temps qui défile sous vos pieds, vous aurez parfois peur, vous serez souvent amusé de voir à quel point la mémoire est défaillante, à tous les âges. Mais vous serez surtout triste de constater une fois de plus à quel point tout passe trop vite.

 

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, après ce qui vient d'être écrit, je vous souhaite à tous, très chères lectrices très chers lecteurs, un joyeux réveillon.

 

 

 

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 19:39

Si les horreurs personnelles de ces derniers jours ne devaient avoir qu'un seul aspect positif ce serait celui-là : je me rends compte qu'alors qu'on m'enlève presque tout ce que j'ai et ce qui aurait pu (dû) être mon avenir, ce blog est tout ce qu'il me reste. Alors je continuerai. Depuis des années je me suis pris tellement de coups de boule dans la gueule que j'en avais oublié ce qui importait vraiment dans ma petite vie. Et ce machin indigeste avec ses stats minables en fait partie. C'est dérisoire mais je m'en fous. Je continuerai. Pas pour vous, lecteurs, pas pour moi non plus, juste parce que c'est ce qu'il faut faire, maintenant. Le reste je m'en fous. C'est le mot.

Je dois comme d'habitude vous demander pardon d'avoir semé le doute depuis quelques semaines. Mais les circonstances étaient largement différentes. Je me voyais avec un avenir que je n'ai plus. Alors je me raccroche à ce blog. Je ne regarderai plus les chiffres. J'écrirai de la même façon que jusqu'à présent. De plus en plus librement, dans la qualité comme dans la merde.

Et si serment il doit y avoir ce sera celui-là : je me promets de ne jamais abandonner ces pages. Point barre. Pas la peine d'en faire trop, je me connais, et je sais que je tiendrai parole.

Plus techniquement, comme personne ne les lit et qu'ils sont grave perfectibles, je risque d'effacer "ishijima" et "nous sommes des monstres" d'ici peu pour les reprendre de façon intensive (si j'y arrive) et me forcer à élaguer le tout. A la relecture lente, je pense que certains passages sont superflus, et si je veux un jour ne serait-ce que les  finir et les imprimer sur papier, il va falloir que je modère mes prétentions de longueur. Bref non, ça non plus, je n'abandonnerai pas.

Il se peut, de la même façon, que j'efface une partie de ce que j'ai écrit et qui ne me plaît plus, ou qui est incomplet. Je verrai. Ce que vous aimez, faites-en un copier/coller.

Les commentaires font partie de tout vrai blog qui se respecte. Je pensais m'en débarrasser mais à bien y réfléchir, ça m'est impossible. De même que je me sens pas bien de ne pas y répondre, vu le nombre infime de messages que je reçois.

Ce sera tout pour cette fois je pense. Je ne devrais plus revenir là-dessus. Portez-vous bien. De mon côté, je retourne refaire mon inventaire.

 

 

 

 

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 09:22

Monsieur,

 

 

 

c'est avec une joie insigne - vous pourrez aisément l'imaginer - que je me rends compte que je ne suis pas sélectionné pour cet entretien qui comptait tant à mes yeux.

Plus d'un an de recherche et de travail réduit à néant d'un revers de main sur mon dossier. D'un revers de votre main et de celles d'un ensemble de personnes qu'il me serait difficile de viser puisque je ne pense ni connaître leurs noms, leurs fonctions, ou leurs visages. Lorsque je suis venu deposer ce fameux dossier, votre ton contrit, que je croyais nécessaire pour ne pas me donner de faux espoirs, m'apparaît maintenant comme un mépris omniscient. Vous vous êtes assurément dit " ce type-là est un chômeur, un raté, et même avec une sélection aussi large, dommage pour lui mais il passera pas". Ceci, sans avoir jeté un oeil à ce que j'avais tenté de mettre à plat en aussi peu de mots.

Il serait tellement inutile de poursuivre ce message en longueur que je vais me contenter d'abréger au maximum mes idées immédiates. Je n'irai pas dans les détails puisque les gens comme vous ne s'attardent jamais sur les détails.

En somme, et de la façon la plus pleine et entière, je vous maudis, Monsieur. Le mot est à la fois trop fort et pas assez pour décrire tout ce que vous m'inspirez. Arbitraire, certes, mais jamais autant que ce que vous avez fait de mon dossier, ce que vous en avez retenu, comment vous l'avez jugé. Je vous maudirai avec force et conviction, tant que je vivrai et tant que ma mémoire fonctionnera à peu près correctement.

Je vous maudis parce que vous avez brisé ma vie. Autour de moi on a toujours essayé de m'apprendre à ne pas me laisser aller à me résoudre au pire, or, d'un revers de main vous venez, comme bien d'autres avant vous je vous rassure, de me convaincre qu'il faut toujours se résoudre au pire, l'assimiler, et se dire que tout sera encore pire que ce à quoi nous sommes résolus.

Cette fois-ci est simplement la fois de trop.

Je vous maudis. La haine n'est pas légitime lorsqu'elle n'est pas réciproque. Le mépris, lui, si. Il est nécessaire et libérateur. Nécessaire parce que répondant à celui avec lequel vous avez traité ma candidature que j'ai passé tant de temps à mettre sur pieds. Ce mépris que je vous renvoie au centuple. Ce désespoir dont vous n'avez que faire, mais qu'il m'est impossible de taire aujourd'hui. Tout cela je le dirige vers vous et vous seul. Vous payez pour les autres, vous payez ce prix dérisoire comparé à ce qu'il me coûte, moi, physiquement et mentalement, de ne pas avoir été accepté auprès de vous, de ne même pas avoir été convié à m'exprimer. Avec en prime cette impression tenace et rampante de ne jamais s'être vu laissé une chance, depuis toutes ces années.

 

 

Oui, vous payez pour les autres avant vous, comme je paye tous les jours pour tous ceux qui réussissent dans la vie. Ainsi, de fait, je vous maudis, Monsieur. Je vous maudis de la façon la plus sincère, pleine, entière. Vous faites partie de ces trop rares personnes que jamais, jamais - si un jour qui sait l'occasion m'en était donné - je n'aiderai à se relever lorsqu'elles tomberont. Vous pouvez me croire sur parole.


 

 

i.

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